Un lecteur nous adresse cet article de débat:
Très intéressante, la fête du livre de Renaissance Catholique, ce dimanche 10 décembre!
On note en particulier “Cette Autriche qui a dit non à Hitler” et “Le totalitarisme sans le goulag“. Du coup, deux suggestions me viennent à l’esprit pour une prochaine édition de la fête du livre.
1) “Cette Russie qui dit non à Poutine“. Je veux parler de ces Russes qui ont résisté héroïquement à la tyrannie soviétique et qui résistent maintenant au retour du cauchemar sous l’égide d’un officier du KGB ouvertement nostalgique. Sans prétention exhaustive:
* Youri Dmitriev, historien du goulag ;
* Loudmila Alexeyeva, dissidente soviétique, vent debout contre Poutine jusqu’à son dernier souffle;
* Le groupe Helsinki, fondé dès 1976 et dissout par la “justice” russe;
* Faut-il continuer la liste? Je ne suis pas sûr de parvenir jusqu’au bout mais on peut l’obtenir en intégralité en s’adressant via Renaissance Catholique au général Marc Paitier, un militaire “patriote” qui aime l’âme poutinienne jusqu’à la folie.
2) “Le totalitarisme avec le goulag“
* Lisons au sujet de Vladimir Poutine l’historien Thierry Wolton, spécialiste de l’URSS et pourfendeur de longue date de la complicité occidentale avec le communisme. Dès 2003, il annonçait la couleur.
* Stéphane Courtois, également pourfendeur sans concessions des crimes communistes, a publié un “Livre noir de Vladimir Poutine” dans lequel il met en lumière les continuités patentes avec le fameux “Livre noir du communisme“.
* Le naturel revenant au galop, les “camps à régime sévère” du régime Poutine sont une resucée du goulag.
Nous sommes aujourd’hui le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception et 32e anniversaire du jour où le président russe Yeltsine et ses homologues ukrainien et biélorusse ont enterré de facto l’URSS en constituant entre leurs trois pays la CEI
(Signature du traité de Bialovèse, le 08 décembre 1991
Deux semaines plus tard, le 25, jour de Noël, Mikhaïl Gorbatchev en prenait acte en démissionnant comme dernier président soviétique. Ces deux dates mariales sont manifestement en lien avec le 22 août, fête du cœur immaculé de Notre-Dame et jour où se délita le putsch de Moscou. Certes ces trois dates sont celles du calendrier grégorien, alors que la Russie utilise religieusement le calendrier julien, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir la signification de ces trois dates combinées. En particulier, l’effondrement du putsch de Moscou le 22 août fait évidemment penser à Fatima, où Notre-Dame a demandé de promouvoir la dévotion à son cœur immaculé.
Les consécrations de la Russie faites en 1942 et 1984 répondant partiellement aux demandes de Notre-Dame, elles ont obtenu du Ciel des résultats partiels: la fin de l’Union soviétique mais pas la conversion de la Russie: ni religieusement, ni politiquement (aucun véritable examen de conscience, aucun véritable mea culpa, aucune purification de la mémoire pour les crimes du communisme). La consécration effectuée l’année passé a été plus complète mais pas encore entièrement, comme l’analyse justement Renaissance Catholique. En conséquence, il n’y a pas à s’étonner que la Russie, à défaut de véritable conversion, renoue avec ses vieux démons, d’une part en tentant 32 ans plus tard de rephagocyter la Biélorussie et l’Ukraine, d’autre part en retombant dans la glorification de son passé totalitaire.
En sus des références données ci-dessus, on peut citer notamment la restauration des statues des criminels d’État soviétiques, y compris de Staline, et leur réhabilitation dans les livers d’histoire des écoliers, ou encore les drapeaux soviétiques fixés sur les chars russes envahissant l’Ukraine:
(Char russe en Crimée)
En bref, s’engager à promouvoir une renaissance du catholicisme, c’est bien; ouvrir les yeux sur les faits, c’est mieux. À la prochaine fête du livre de RC, il faudra peut-être songer à inviter des auteurs tels que Thierry Wolton, Stéphane Courtois, Françoise Thom, Galia Ackerman ou encore Marek Jurek, intellectuel catholique (tridentin), francophone et francophile et compagnon de captivité de Lech Walesa.