La gestion des cas des Mgr Aupetit, Ravel, Rey et le renvoi de Mgr Strickland par le Pape François inspirent la lettre suivante de Paix Liturgique :
“Le Général De Gaulle, parait-il, ne nommait pas un ministre de la toute jeune cinquième république sans exiger du promu une lettre de démission non datée. A ce jeu de l’estrapade virtuelle répondait une nécessité, celle de pouvoir écarter du gouvernement en place un trublion, un indocile, un incapable. Soit.
En pratique, celui qui rompait l’unisson avait l’élégance de s’exclure lui-même sans qu’on l’y forçât. Ce geste d’autocritique évitait une mise à la porte mortifiante, tout en écartant du Chef de l’Etat l’opprobre d’un choix initial malencontreux.
La précaution prise par l’homme du 18 juin 1940 n’était pas sans prudence, eu égard aux alliances créées par les rapports de force obscurs et changeants. On fait comme on peut pour tenir ses troupes.
Mais dans l’Eglise Catholique, la démission d’un évêque suppose une faute grave, à établir, ou l’âge de 75 ans, conçu comme le naufrage des capacités pastorales. Ou encore quelque grave incapacité physique ou mentale. Bref, c’est examiné au cas par cas…
Le 27 mai 2023, Mgr Luc Ravel voyait sa démission acceptée par le Saint-Siège. Pourtant, il n’était concerné par aucun des motifs rappelés ci-dessus. Nommé archevêque de Strasbourg en février 2017 par le pape François, l’ancien évêque aux armées s’est laissé écarter sans combattre, suite au désamour de celui qui l’avait promu. Le fait du Prince ; profil bas. La paix à tout prix. Mais Strasbourg n’a plus d’évêque en titre.
Le 2 décembre 2021, Mgr Aupetit constatait que sa démission du siège épiscopal de Paris n’était pas refusée, contrairement aux assurances reçues de la part de belle âmes bien informées, mais au contraire actée, et aggravée de sarcasmes bergogliens lors d’un voyage en avion. C’est peu dire que le classement sans suite après instruction, le 14 septembre 2023, n’a pas reçu une médiatisation équivalente à celle des soupçons forgés à son encontre. Au fait, quel souverain Pontife l’avait-il désigné, en 2017, pour l’Archevêché de Paris ? Sinon celui qui le piégeait quatre ans plus tard… Depuis l’affaire Aupetit, et sa vacuité, se démettre, c’est s’exposer au sabordage.
Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon depuis l’année 2000, a vu bloquées depuis la promotion 2022, les ordinations sacerdotales et diaconales de ceux qu’il avait, de plein droit, appelés en mission pour son diocèse. Au mépris des termes de Lumen Gentium, première constitution dogmatique du Concile Vatican II. A juste titre, l’évêque mis sous tutelle conteste la maltraitance qui le frappe, ainsi que ceux qui sont sous sa juridiction. Il ne se démettra pas. Il ne tiendra pas l’arme du crime gratuit dans sa propre main. Que son détracteur en chef assume d’être le sujet grammatical et efficient de l’action dégradante.
Mgr Strickland, nommé évêque de Tyler (Texas) fin 2012 par Benoit XVI, a refusé la démission exigée par Rome le 9 novembre 2023. Deux jours après, l’Ordinaire courageux, à 65 ans seulement, n’est plus évêque de Tyler. Il conserve néanmoins la plénitude du sacerdoce, mais n’a plus de troupeau (LG27) à paître. Le pape régnant n’a pas aimé que son propre travail de sape dans l’Eglise, et celui d’un synode à sa botte, soit dénoncé par un successeur et délégué du Christ (LG27). Lorsque La Croix du week-end dernier parle d’une « chute inévitable », en relation avec cette affrontement, il est révélateur de la part d’un media œuvrant à la même sape que Bergoglio d’exonérer le bourreau et d’accabler la victime. Déclarée inévitable, la chute dispense de chercher qui a poussé l’autre ?
Toute institution, et René Girard n’aurait pas dit le contraire, cherche à masquer sa propre violence, car toute démonstration de force illégitime a pour effet d’insécuriser les rouages de l’institution elle-même. La répugnance à frapper arbitrairement n’a pas d’autre origine. A fortiori quand la boutique a pour mantra « ad extra » l’amour inconditionnel des « todos, todos, todos ». Seul le chef qui ne craint plus rien ni personne peut risquer son va-tout.
Enfin les masques tombent. Si le fidèle évêque évincé conserve l’aura du martyre, le Pontife déchainé exhibe ses prétentions méphitiques. Celui qui, depuis 2020, a cessé de se percevoir comme le Vicaire du Christ fait son coming out. Monseigneur Overbeck en rêvait, Bergoglio le fait. Les tenants de la Tradition Apostolique peuvent faire leurs valises. La curée change d’échelle. Qui va retenir le bras du massacreur ?”
Sans manquer de respect à l’actuel successeur de Pierre, on peut dire, au vu de ce qui se passe dans l’Eglise, que Jorge Bergoglio est un despote qui ne se supporte pas lui-même. Son âge n’arrange pas les choses ; il apparaît à présent rageur et occuper à traquer le fidèle, qu’il soit clerc ou laïc, qui osera lui rappeler qu’en accédant au trône de Pierre, il avait dit aux catholiques : “Je vous demande de nous bousculer, nous tous, les prêtres.” Il est temps de le prendre au mot.
Mais l’abbé Gleize, dans “la Porte latine” (FSPPX) la semaine derniere, a écrit un texte intéressant et plus concis sur ce mépris du droit, l’ordonnant à l’effondrement du principe d’autorité engagé dès le début du concile Vatican II, y compris dans ses textes dits dogmatiques.
Merci de nous avoir signalé cette publication
Ce pape est probablement un des pires arrivés à la tête de l’Église depuis certains pontifes de la Renaissance … qu’il libère la place au plus vite !
À Denis Crouan
Vous dites : “qui oserait rappeler au pape…?”
Mais vous savez très bien qu’au moment où cette “dégringolade” du Magistère s’est opérée (autour de l’écriture de l’exhortation apostolique “Laetitia amoris”, le cardinal Burke avait envisagé une correction fraternelle du pape François 1er comme tout cardinal en a le droit. Non seulement, on en est resté à l’effet d’annonce, mais d’autres cardinaux, dont le cardinal Sarah’ n’ont pas eu le courage, non seulement de poser des “dubia” sur ce texte, mais n’ont même pas appuyé le projet du cardinal Burke.
Comment voulez vous, dans ces conditions, que l’on puisse avertir le pape actuel du danger de ses dérives de comportement et des scandales qu’il a infligé à l’Église toute entière ?
Plus encore que cette décadence de la papauté, c’est l’effondrement de la hiérarchie institutionnelle qu*il faut subir mai dénoncer auss.i
Francisco es un tirano, porque su gestión es tiránica; reune todas kas característica de ese regimen señaladas por la filosofía clásica desde Platón. Hace lo contrarioi del médico ya que elimina lo mejor y se rodea de lo peor, por eso surgen los adulones a su alrededor.
El tirano nunca se somete al derecho sinio que lo utiliza a su servicio.