Hasard du calendrier et de la Providence, alors que certains cardinaux ont posé un certain nombre de questions au pape, ce dernier déclarait samedi aux nouveaux cardinaux :
[…] De cette réflexion à partir d’une “surprise” féconde, je voudrais simplement tirer une conséquence pour vous, frères Cardinaux, et pour votre Collège. Et je voudrais l’exprimer par une image, celle de l’orchestre : le Collège Cardinalice est appelé à ressembler à un orchestre symphonique représentant la symphonie et la synodalité de l’Église. Je dis aussi “synodalité”, non seulement parce que nous sommes à la veille de la première Assemblée du Synode, qui porte précisément sur ce thème, mais aussi parce qu’il me semble que la métaphore de l’orchestre peut bien éclairer le caractère synodal de l’Église.
Une symphonie vit de la composition savante des timbres des différents instruments : chacun apporte sa contribution, parfois seul, parfois uni à un autre, parfois avec tout l’ensemble. La diversité est nécessaire, elle est indispensable. Mais chaque son doit concourir au dessein commun. Et pour cela, l’écoute mutuelle est fondamentale : chaque musicien doit écouter les autres. Si l’on écoutait que soi-même, aussi sublime que puisse être son propre son, cela ne servirait en rien la symphonie; et il en serait de même si une partie de l’orchestre n’écoutait pas les autres mais jouait comme si elle était seule, comme si elle était le tout. Et le chef d’orchestre est au service de cette sorte de miracle qu’est chaque fois l’exécution d’une symphonie. Il doit écouter plus que tous les autres, et en même temps sa tâche est d’aider chacun et tout l’orchestre à développer au maximum la fidélité créative, une fidélité à l’œuvre qui est exécutée, mais créative, capable de donner une âme à la partition, de la faire résonner dans l’ici et le maintenant, d’une manière unique.
Chers frères et sœurs, il nous est bon de nous reconnaître dans l’image de l’orchestre, pour apprendre davantage à être Église symphonique et synodale. Je la propose en particulier à vous, membres du Collège cardinalice, dans la consolante confiance que nous avons pour maître l’Esprit Saint – c’est Lui le protagoniste – : le maître intérieur de chacun et le maître du cheminement commun. Il crée la variété et l’unité, il est l’harmonie même. Saint Basile cherche une synthèse lorsqu’il dit « Ipse harmonia est », Il est l’harmonie même. Nous nous confions à sa conduite douce et forte, et à la protection prévenante de la Vierge Marie.
Une symphonie qui doit donc composer avec des cardinaux attachés à la Tradition morale, liturgique et théologique de l’Eglise…
Interrogé sur France 3 le nouveau cardinal Bustillo déclare :
La Corse m’apporte l’enthousiasme, la fidélité, et la joie de croire. Nous vivons avec un peuple qui est animé par cette joie de croire. Quand on voit les processions, les confréries, les manifestations publiques, on se dit parfois “Dieu n’est pas mort, Dieu se promène au milieu de son peuple”.