Les parents du député communiste Pierre Dharréville se sont connus en militant dans le mouvement d’Action catholique. « Mon père me racontait les batailles syndicales qu’il menait à la CGT, les manifs du 1er mai », se souvient celui qui a ensuite rencontré sa femme de la même manière. D’abord membre de l’Action catholique des enfants (ACE), il rejoint une équipe de la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc) à Nîmes.
« L’ACE puis la Joc ont forgé ma conscience, m’ont aidé à comprendre la façon dont le monde est structuré, d’où viennent les inégalités et les injustices, à choisir ma place. »
Celle de l’engagement politique, donc, au PCF. Sic. A la JOC, on n’apprend pas que le communisme est intrinsèquement pervers et que le PCF devrait être interdit.
« Ce que j’ai appris à la Joc continue d’être un fil conducteur dans ma pratique politique. »
Aujourd’hui, les chiffres officiels annoncent 6000 membres pour la Joc, environ 3000 au MRJC et 400 pour la Jec. Et ces mouvements continuent de recevoir des subventions de structures ecclésiales.
A l’occasion de la fête de l’Huma du 15 au 17 septembre, le journal La Vie a voulu faire un état des lieux des mouvements d’Action catholique, un siècle après leur naissance. A Jambville a lieu le rassemblement des militants de la JOC. L’élection de Sophie Binet, ancienne jociste, à la tête de la CGT a rappelé que ces mouvements continuent de former sur le terrain des militants d’extrême-gauche, en rupture avec la Doctrine sociale de l’Eglise : Jacques Delors, Cécile Duflot, Laurent Berger à la Joc ; Jean-Marc Ayrault, les députés Dominique Potier (PS) et Mathilde Hignet (LFI) au Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) ; Jean-Yves Le Drian et le sénateur Jean-Pierre Sueur (PS) à la Jeunesse étudiante chrétienne. Tous ces gens sont favorables à la culture de mort et ont abandonné les principes non négociables. Ils se sont vendus non seulement au monde mais au pire ennemi de l’Eglise : le marxisme.