En complément aux nominations déjà parues, le diocèse de Metz change de vicaire général : sa nomination a été annoncée – statut concordataire du diocèse oblige – par décret au Journal Officiel en date du 30 août dernier.
Né en 1967, il a été ordonné en 1994 après avoir été formé au séminaire de Metz – et a fêté ses 25 ans de sacerdoce en 2019. Il a été successivement vicaire à Boulay (1994-1998), curé à Créhange, archiprêtre de Faulquemont puis à Saint-Avold depuis 2009.
“Il est évident qu’un pan de l’Eglise traditionnelle est en train de s’effondrer”
A l’occasion de son quart de siècle de sacerdoce en 2019, il se confiait au sujet de l’évolution de l’église, dans les colonnes du Républicain Lorrain :
” Les curés sont de moins en moins nombreux. Il y a 25 ans, nous étions une cinquantaine de séminaristes à Metz. Aujourd’hui [en 2019], ils sont une dizaine [et depuis, le séminaire a fermé]. Afin de ne pas crouler sous les tâches, les prêtres ont appris à travailler ensemble, à s’organiser en communautés de paroisses. Des laïcs, formés par le diocèse, s’engagent aussi davantage dans les préparations de funérailles, au baptême et au mariage. Il est évident qu’un pan de l’Église traditionnelle est en train de s’effondrer même si on n’est pas au creux de la vague. C’est difficile de rassembler des jeunes qui sont aujourd’hui très accaparés par les sports, les loisirs, l’école… Et puis la médiatisation de la pédophilie chez les prêtres a généré suspicion et éloignement des fidèles.
Je fais partie d’une génération charnière de prêtres, à la fois sacrifiés et pionniers. Être prêtre est un défi. C’est à nous de redonner aux fidèles un sens à leur foi dans ce tourbillon de la vie, à les aider à retrouver confiance en eux, à leur révéler ce qui est beau au nom de l’Évangile. Pour ma part, je suis lucide, serein et confiant. Pour freiner l’hémorragie des vocations, on peut imaginer l’ordination d’hommes mariés plutôt que le mariage des prêtres. Mais je ne suis pas certain que cela résoudra tous les problèmes”.
Eliboubane
Comment s’appelle-t-il ?