Un ancien prêtre de l’Emmanuel incardiné dans la Sarthe a été renvoyé de l’état clérical, a annoncé l’évêché du Mans et l’Emmanuel. La sentence, liée à deux affaires d’abus sexuels sur des femmes majeures – qui avaient effectué des signalements auprès de la justice canonique, l’une dans le diocèse de Rennes, l’autre au Mans, a été rendue en juin. Le prêtre n’a pas fait appel.
Il s’agit de Benoît Moulay, suspendu en décembre 2019 par Mgr d’Ornellas suite à un signalement du diocèse du Mans; Mgr le Saux, aujourd’hui évêque en Savoie, avait engagé la procédure canonique deux ans plus tard, en décembre 2021. Il était curé au Mans dans diverses paroisses – et accompagnateur de la pastorale des migrants – de 1998 à 2017, puis a été versé au diocèse de Rennes où il était curé de saint Hélier avant sa suspension.
Communiqué du diocèse du Mans et de l’Emmanuel :
En date du 10 novembre 2021, Mgr Le Saux, alors évêque du Mans, engageait à l’encontre de l’abbé Benoît Moulay, prêtre de la communauté de l’Emmanuel, incardiné dans le diocèse du Mans, un procès pénal judiciaire confié à l’officialité interdiocésaine de Rennes, à la suite de plaintes pour abus sexuels et de pouvoirs commis sur des femmes majeures dans l’exercice de sa charge ecclésiastique.
Au terme de cette procédure qui a pleinement respecté les droits de la défense, le tribunal ecclésiastique a condamné l’abbé Benoît Moulay au renvoi de l’état clérical à compter du 4 juillet 2023. Celui-ci n’a pas fait appel de la sentence.
Le tribunal a en outre décidé qu’il reviendra à la Communauté de l’Emmanuel (Association publique internationale de fidèles de droit pontifical) de discerner comment l’accompagner dans les trois prochaines années, y compris financièrement.
Nous remercions toutes les personnes qui ont permis que la vérité advienne. Nos pensées rejoignent les victimes d’abus, ainsi que tous ceux qui souffrent de ces situations.
Le diocèse du Mans et la Communauté de l’Emmanuel demeurent fermement engagés dans la prévention de toute forme d’abus.
Leurs déclarations de l’esbroufe !
Je vais peut-être scandaliser, mais je me demande comment des femmes adultes ne réagissent pas par une paire de gifles, nous ne vivons plus en 1900, à moins que cet homme n’ait utilisé la force .
Un signalement engendrant un encadrement du prêtre, l’interdiction de confession et d’accompagnement spirituel temporaire ou définitif seraient peut-être efficaces et suffisants .
L’agression d’enfants et de personnes fragiles me parait-être un crime bien plus grave ,ou bien encore les prêtres vivant en concubinage .
Ce sont les fruits de l’effusion de l’esprit des sessions de Neuilly-en-Charolais (autrefois appelée Paray-le-Moniale)
Bonjour Karr. Je ne sais pas si vous avez été vous-même victime d’abus ou d’agressions, mais cela paraît si simple quand on ne l’a pas été. Pour avoir moi-même été victime d’agressions sexuelles dans ma jeunesse (par des inconnus), je peux vous dire qu’il se passe des choses chez les victimes qui font que la dénonciation (et le fait de se reconnaître victime) sont beaucoup plus compliqués qu’il n’y paraît. De plus, il n’y a pas de gradation dans la gravité des crimes sexuels : tous ces crimes, quelles que soient les victimes, sont graves de toute façon ; merci de ne pas faire de classement dans la gravité de ces crimes car cela pourrait être particulièrement mal ressenti par les personnes qui, selon vous, ont subi des crimes moins graves (elles pourraient se sentir comme des victimes de seconde zone) ; quand on est victime, on est victime : point final. Se remettre de ce genre de crimes est suffisamment long et douloureux pour ne pas en plus s’entendre dire que ce dont on a été victime est moins grave… Merci de votre compréhension.