Dans une tribune libre parue sur Valeurs Actuelles, le juriste et directeur du centre européen pour le droit et la justice retrace les origines de l’ADMD (association pour le droit à mourir dans la dignité), qui est en pointe du militantisme politique et législatif en faveur de la culture de mort et la légalisation de l’euthanasie. Celle-ci découle, d’après les documents et les citations recueillis par le directeur de l’ECLJ, des mouvements eugénistes et euthanasistes anglo-américains.
“On ignore généralement que l’ADMD est un produit d’importation. Elle a été fondée en 1980 par un Américain, Michel Lee Landa, après que celui-ci eut publié dans le Monde une tribune faisant l’apologie de “l’auto-délivrance” [i] en prenant d’ailleurs pour exemple la pratique américaine. Il publia cette tribune de retour d’un congrès tenu à Londres. D’emblée, l’ADMD adopte le logo de l’association euthanasiste britannique Exit représentant la chaîne brisée de la vie, marquée par la mort. Le sigle ADMD figure à l’emplacement de cette brisure, c’est-à-dire de la mort. Le choix du nom “ADMD” est aussi emprunté à l’association américaine pour la légalisation de l’euthanasie, qui a adopté le nom Society for the Right to Die en 1974. Le programme de l’ADMD est aussi copié des associations britanniques et américaines. Il consistait initialement en la promotion des “testaments de vie” (ancêtre des “directives anticipées”), dont la diffusion a été initiée aux États-Unis dans les années 1970, puis en la traduction et diffusion en France du Guide de l’auto-délivrance publié d’abord par Exit au Royaume-Uni, et qui donna la matière au fameux livre Suicide, mode d’emploi publié en 1982.
L’ADMD-France s’inscrit ainsi complètement dans cette filiation anglo-saxonne ; celle-ci s’ajoute à sa filiation humaniste ou franc-maçonne qui est, elle, beaucoup plus connue. En effet, il est de notoriété publique que les principaux fondateurs de l’ADMD étaient fortement engagés dans la franc-maçonnerie. C’était le cas en particulier du sénateur Henri Caillavet et de Pierre Simon“. [et plus récemment, en lien avec le lobby LGBT]