Paix Liturgique commémore les deux ans du motu proprio Traditionis Custodes qui souhaitait, en plein milieu de l’été 2021, établir un “pass sanitaire liturgique” et rayer de la carte la messe traditionnelle. Comme pour le pass sanitaire civil, de cette volonté de contrôle total basée sur des prémisses fausses, il n’en reste pas grand chose – sinon que les refuzniks et ceux qui les ont rejoint en sortent renforcés.
Pour saluer dignement le deuxième anniversaire de l’inique motu proprio Traditionis custodes, qui avait été publié le 18 juillet 2021, nous avons demandé à notre vieil ami Louis Renaudin de répondre à quelques questions. Ses réflexions nous aideront, j’en suis certain, à attendre sereinement des jours meilleurs
Paix Liturgique : Cher Louis, vous parlez volontiers d’échec de Traditionis custodes ?
Louis Renaudin : On peut le constater sous divers aspects. Mais il faut d’abord souligner le vice de fond de cette entreprise : comment ceux qui l’ont lancée au motif de « promouvoir la concorde et l’unité dans l’Église », ont-ils délibérément rallumé la guerre civile que Summorum Pontificum avait partiellement éteinte ?
Dans le texte même du motu proprio Traditionis Custodes (et dans sa lettre d’accompagnement), le pape François déclare s’appuyer, pour justifier sa décision, sur les résultats de l’enquête menée en 2020 auprès des évêques de l’Église latine qui avait pour but de connaitre leurs appréciations des effets dans leurs diocèses du motu proprio Summorum Pontificum promulgué par le Pape Benoit XVI en 2007 (1). Or, il fait dire aux résultats de cette enquête le contraire de ce qu’ils disent.
Paix Liturgique : Comment le savez-vous ?
Louis Renaudin : L’enquête auprès des évêques du monde a fait l’objet d’une synthèse, dont la teneur a largement fuité : cette synthèse loin d’être négative au sujet de l’application de Summorum Pontificum était largement positive. Elle soulignait notamment l’apaisement que cette décision avait apporté et les richesses qu’elle avait apporté. Des évêques du Pakistan regrettaient par exemple que Summorum Pontificum ne se soit pas concrétisé dans leurs diocèses. En fait, les critiques étaient rares par rapport au grand nombre de réponses.
Paix Liturgique : Mais comment alors le pape a-t-il pu s’appuyer sur cette enquête pour promulguer Traditionis custodes ?
Louis Renaudin : Il serait hasardeux de dire que le pape n’a pas pris connaissance de cette synthèse, car, surtout en ce domaine, il aime tout voir de lui-même. Mas je vous rappelle qu’à l’époque divers documents qui se présentaient comme des synthèses nationales avaient circulé, qui étaient largement négatives au contraire, insistant sur le fait que l’application de Summorum Pontificum risquait même de mettre à mal l’unité de l’Église. Il y a eu en somme une guerre des synthèses. C’est un procédé classique.
Paix Liturgique : Donnez-nous un exemple ?
Louis Renaudin : Dans ses lettres 780 et 782, Paix liturgique a relaté une synthèse, qui se présentait comme celle de la Conférence des Évêques de France, et n’était un brulot caricatural et mensonger. Des « informations » de ce type circulèrent en Italie Pour plus de détail je vous renvoie à la lecture de ces deux lettres qui présentent en détail cette tentative manipulation (Paix Liturgique France et Paix Liturgique France).
Paix Liturgique : Cela signifierait donc que la décision papale s’est appuyée sur une appréciation falsifiée de la situation ?
Louis Renaudin : Officiellement falsifiée, mais réellement très bien connue. Les instances romaines où ce sujet a été débattu (Secrétairerie d’État, Congrégation pour les Évêques, à l’époque du cardinal Ouellet, Congrégation pour le Clergé, à l’époque du cardinal Stella) étaient bien conscientes des progrès de la liturgie traditionnelle et estimaient qu’il fallait les arrêter quand il en était encore temps. Pour elles, la messe mettait en danger l’esprit du Concile. Et le texte de TC à ce sujet est clair (1) : l’application et la survie de Summorum Pontificum mettait de ce fait l’unité de l’Église en danger, des groupes s’éloignant dangereusement de cette unité dans l’esprit de Vatican II. Mais dites-moi ou sont ces groupes ? De qui parle le pape ? Des Américains semble-t-il, fidèles et évêques très « restaurationistes », et que Summorum Pontificum dynamisait. Le pape recevait sur son bureau des photos de célébrations traditionnelles par des évêques des États-Unis qui le mettaient hors de lui. Mgr Aupetit alors archevêque de Paris, un homme qui ne pouvait être considéré comme un amis de la tradition, avait déclaré aux fidèles de Notre-Dame du Travail à Paris, qui l’avaient rencontré dans la paroisse Saint-Dominique, dans le 14ème, à propos de cette accusation d’être considéré comme des dangers pour l’unité : « Tout cela n’est pas pour vous, mais a été écrit pour les Américains… »
Paix Liturgique : La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X n’était-elle pas aussi visée?
Louis Renaudin : Certes, la FSSPX porte une critique radicale du Concile, et il faut de ce point de vue reconnaître sa cohérence et sa constance, alors que les communautés Ex-Ecclesia Dei sont en somme piégées à cet égard par leur institutionnalisation. Mais je ne pense pas que la FSSPX ait été visée par TC, car elle est considérée à Rome comme étant « de l’extérieur ». Ce que visent TC et les documents subséquents c’est la diffusion « à l’intérieur », dans les paroisses ordinaires et dans les diocèses de la liturgie traditionnelle. Le pire pour les ennemis de la paix liturgique est le succès croissant de la célébration de la liturgie traditionnelle dans le monde avec un large soutien épiscopal en certains endroits, comme en Amérique. Il leur fallait dresser une digue contre un vague qui montait.
Paix Liturgique : Montée que Paix liturgique avait constaté dans son bilan annuel de la liturgie transitionnelle dans le monde
Louis Renaudin : Tout à fait comme vous le présentiez dans votre lettre 732 du 5 février 2020 (Paix Liturgique France) qui faisait un bilan de la croissance de la messe traditionnelle dans le monde. Le motu proprio Traditions custodes a été promulgué par peur de voir s’amplifier la vague traditionnaliste non pas seulement en France ou aux États-Unis, mais dans le monde entier, et par le fait par peur de voir brisée « l’unité de l’Église » qui pour ceux qui sont aux manettes à Rome ne peut se concrétiser qu’autour de la liturgie nouvelle et de ce qu’elle représente.
Paix Liturgique : Ce qui veut dire ?
Louis Renaudin : Que l’esprit Summorum Pontificum était en pleine progression et que pour les ennemis de la Tradition le temps pressait : il fallait prendre urgemment des mesures sévères et drastiques si l’on voulait stopper ce qu’ils considéraient comme une contagion de l’usus antiquior.
Paix Liturgique : Ce qui expliquerait l’échec de Traditionis custodes et de tous les textes qui ont suivis ?
Louis Renaudin : Oui, car en effet il était trop tard, la messe traditionnelle étant trop installée. En fait, il était déjà trop tard sous Paul VI, quand sévissait la grande persécution, dans la mesure où la messe qui représentait la doctrine très pure de Rome ne pouvait pas mourir. Les épreuves des prêtres persécutés pour la messe qu’ils disaient ont été semence de diffusion de cette messe. La réalité finira donc par s’imposer et rendra inopérante la décision fondée sur une radicale mauvaise appréciation : la liturgie traditionnelle n’est pas un élément de division de l’Église, mais au contraire un ferment de paix et de communion. C’est comme si un maître accusait son bon chien de garde, qui protège la maison de ce maître et ses biens les plus précieux, d’être un chien enragé. C’est le personnage de ce maître fou que jouent aujourd’hui l’administration du pape François et de nombreux évêques avec Traditionis custodes.
Paix Liturgique : De nombreux évêques ?
Louis Renaudin : Notamment ceux qui avaient établi depuis des années d’excellentes relations ecclésiales avec ses communautés traditionnelles, et qui se voient obligés de les accuser de ce qu’ils ne sont pas…
Paix Liturgique : Mais tous les évêques n’ont pas eu de relations bienveillantes avec leurs tradis.
Louis Renaudin : Certes, mais même ces évêques hostiles savent que leurs tradis existent, qu’ils se développent, qu’ils ont ouverts des écoles, crée un apostolat de jeunesse, attirent de plus en plus de jeunes, que les fidèles « classiques » qui sont les derniers à assister à la messe dans les paroisses exsangues, et qu’il n’est donc pas évident de les éradiquer
Paix Liturgique : Vous croyez ?
Louis Renaudin : Prenez l’exemple du diocèse de Paris : il a été assez facile à Mgr Aupetit de supprimer deux messes paroissiales dominicales célébrées dans des quartiers populaires ou il savait qu’il ne risquait pas trop de tumultes, mais il s’est bien gardé de toucher aux grosses communautés où il ne pouvait rien faire sans provoquer de tumultes.
Paix Liturgique : Mais il a néanmoins réussi à supprimer des messes de semaine ?
Louis Renaudin : Le risque pour lui était moindre. Le cas de la suppression de la messe des étudiants à saint-Francois-Xavier est autrement intéressant car, in fine, Mgr Ulrich a été obligé de revenir partiellement sur cette décision absurde (messe dans le volume plus réduit de ND du Lys) par crainte des remous que cette mesure avait provoqués…Souvenez-vous les chapelets qui réunirent pendant plusieurs semaines des centaines d’étudiants à Saint-François –Xavier …
Paix Liturgique : Donc pour vous, mêmes les évêques n’ont pas joué le jeu de Traditionis custodes ?
Louis Renaudin : Certains l’ont fait, et ils se sont fabriqué un problème de plus. Beaucoup ne l’on fait qu’à moitié. Et une majorité n’a rien changé. Il faut dire que l’audience des évêques est en train de disparaitre, qu’ils n’ont plus de troupes à opposer à la vague tradi et qu’ils n’en ont tout simplement plus les moyens ni en hommes ni en matériels avec en sus la crainte de se voir accuser d’autoritarisme et de cléricalisme par les médias « classiques » (voyez les articles de Jean-Marie Guénois sur Le Figaro) et sur les réseaux sociaux
Paix Liturgique : Et les prêtres diocésains ?
Louis Renaudin : Il faut le dire et le répéter : les prêtres diocésains sont les principales victimes du motu proprio Traditionis custodes, et dans le cadre de mon analyse c’est bien normal car ceux sont eux qui étaient particulièrement visé par la crainte d’une contagion généralisée. Il est donc logique que ce soient eux qui soient visé par les mesures les plus vexatoires alors que les prêtres de la fraternité Saint-Pie-X, « à l’extérieur » ne le sont pas, et que les prêtres des ex-communautés Ecclesia Dei, situés dans une zone intermédiaire, dans des limbes, le sont peu. Rome et les évêques préfèrent que les partisans de la messe traditionnelle soient dans des ghettos, plutôt que de les voir « polluer » l’Église…
Mais rassurez-vous les jeunes prêtres diocésains victimes de cette hargne qui avaient profité avec joie les ouvertures offertes par Benoit XVI ne comprennent pas ou n’approuvent pas le sens de Traditionis custodes et sont en train d’apprendre à résister comme leurs prédécesseurs d’il y a un demi-siècle, à faire le dos rond, à laisser passer la tempête et à attendre des jours meilleurs qui ne manqueront pas d’arriver.
En France, après le Covid, le rapport de la Ciase, Traditionis custodes, jamais l’autorité des évêques n’a été aussi démonétisée auprès de leur bon clergé, qui constate qu’ils ne sont plus des pères mais des relais serviles de décisions hostiles.
Paix Liturgique : Tout ceci explique l’échec annoncé de Traditionis custodes ?
Louis Renaudin : Il y a aussi une bien plus importante raison, celle du rôle que les laïcs jouent et vont jouer dans cette affaire, comme ils le font depuis la promulgation de la nouvelle messe. Le paradoxe est que c’est Vatican II qui a déclaré que les laïcs étaient le moteur de l’Église. Eh bien oui, ils le sont, mais pas comme l’auraient voulu les Pères les plus progressistes de Vatican II, qui pensaient aux laïcs d’action catholiques, engagés, cléricalisés.
Ils avaient la conviction que ces laïcs deviendraient le fer de lance des nouveautés et des innovations les plus folles, alors qu’ils craignaient qu’une bonne partie des clercs ne soient plus difficiles à manipuler. Or, c’est tout autre chose qui s’est produit : les clercs, très marqués par un conformisme de corps, détachés des réalités, ont majoritairement foncé dans le brouillard des nouveautés ; quant aux laïcs « engagés », ils ont peu à peu disparu dans la nature ; sont restés ceux qui ont continué à aller à la messe le dimanche et qui se sont montrés de prudents pères et mères de familles
Paix Liturgique : De bons pères et de bonnes mères de famille ?
Louis Renaudin : Oui, de « bons pères de famille », comme disent les juristes, pour qualifier ceux qui conservent et administrent prudemment leurs biens. Ici, je veux parler de ces des pères et mères qui ont eu le souci de transmettre à leurs enfants leur foi et qu’ils veulent nourrir avec de bonnes choses et pas avec du poison ou des nourritures avariées. Ce sont ces bons pères et mères de familles qui les premiers ont lancé des alertes face à des dérives ecclésiales et théologiques qu’ils ne comprenaient pas et qu’ils ne comprennent toujours pas, qui ont cherché de bons catéchismes, de bonnes messes.
Paix Liturgique : Comment l’expliquez –vous ?
Louis Renaudin : Comme je viens de le dire, parce qu’ils ont des familles à protéger mais aussi car ils vivent dans le monde réel et non le monde virtuel des clercs à la langue de buis. Vivre dans le monde réel, c’est être obligé de comprendre les choses et les situations, d’être responsable de ces actes.
Paix Liturgique : Et comment cela s’est-il concrétisé ?
Louis Renaudin : Par une opinion catholique « conservatrice » au bon sens du terme. Vous avez évoqué plusieurs fois dans vos lettres les incroyables résultats des sondages publié en 1976 par quotidien Le Progrès, journal de Lyon (Paix Liturgique France ; 698 699 et 701) qui constitue je pense le premier témoignage assuré de ce que pensaient vraiment les laïcs catholiques français dans cette époque terrible ou sévissait l’esprit du Concile.
Paix Liturgique : Et que pensaient-ils ?
Louis Renaudin : Voici quelques chiffres que nous donne ce sondage : 52 % des catholiques pratiquants se déclaraient « inquiets » ; 48 % des catholiques pratiquants estimaient (en 1976 !!!) que l’Église était allée trop loin dans ses réformes – qu’en penseraient-ils aujourd’hui !!! – ; 42 % des catholiques pensaient alors que les réformes avait eu pour effet d’éloigner l’Église de sa doctrine originelle ; et enfin, en pleine affaire Lefebvre (rappelons que nous sommes en 1976), 26 % des catholiques pratiquants approuvaient les positions de Mgr Lefebvre face aux applications des décisions du Concile… L’extraordinaire fut m’autisme l’Église de France, qui n’a pas essayé et de comprendre et qui a continué de détruire, de déraciner.
Paix Liturgique : C’est vraiment impressionnant !
Louis Renaudin : Et les églises se sont vidées à partir de 1965. Des laïcs en masse ont cessé de pratiquer et de suivre les curés chez qui ils sentaient souffler un vent de folie. En outre, dans le grand vent de « liberté religieuse » qui soufflait de Rome, les enfants de ceux qui pratiquaient ont cessé de pratiquer et ils ont à leur tour engendré des non-pratiquants. C’est ainsi que l’on est passé d’une pratique concernant la majorité de la population française avant le Concile à celle d’aujourd’hui, qui est inférieure à 2 %
Paix Liturgique : Vous faites un bilan de faillite…
Louis Renaudin : Comme le font tous les sociologues du religieux, qui constatent, avec beaucoup de complaisance, que la religion est morte en France. Et dans le même temps, les sondages commandités par Paix liturgique entre 2000 et 2019 en France et dans le monde ont montré d’une manière régulière que la majorité des fidèles catholiques qui restaient dans les églises ne partageaient pas les idées de la révolution cléricales, et pour le dire d’un mot, désormais se méfient des clercs.
Paix Liturgique : Se méfient ?
Louis Renaudin : Oui, je disais que les évêques étaient démonétisés dans l’esprit de leurs jeunes clercs, mais il en est de même pour les clercs d’appareil qui sont démonétisés dans l’esprit des laïcs qui veulent conserver la foi. Ces clercs doivent comprendre qu’aujourd’hui les laïcs se méfient d’orientations incompréhensibles parfois blasphématoires et que désormais, avant de suivre ces vents de folies qui soufflent depuis un demi-siècle sur l’Église, ils veulent comprendre. Toutes les fadaises qu’on leur raconte aujourd’hui à propos de la synodalité dans laquelle s’engage l’Église ne fait rien pour arranger les choses !
Paix Liturgique : Avez-vous d’autres indices de cette situation ?
Louis Renaudin : Oui, outre la baisse de la pratique religieuse, il y a la chute vertigineuse de la participation financière des laïcs à la vie de l’Église. Plus de (bon) culte, plus de denier du culte…
Paix Liturgique : Est-ce pour cela qu’ils s’approchent en grand nombre des chapelles traditionnelles ?
Louis Renaudin : Comme je vous l’ai dit les familles qui ont des enfants veulent leur donner le meilleurs pas le douteux, l’incompréhensible ou le mauvais. Par ailleurs, ces chapelles ont connu une croissance notable depuis le Covid où, par ordre des évêques, les paroisses ordinaires ne délivraient plus culte et sacrements.
Paix Liturgique : Donc globalement ils ne veulent pas obéir aux folles nouveautés ?
Louis Renaudin : C’est plus complexe : ils veulent d’abord comprendre ce que sont ce que signifie réellement ces nouveautés avant d’y adhérer et s’ils considèrent que ces nouveautés ne sont pas bonnes ils ne les suivront pas ni avec leurs pieds ni… avec leurs portefeuilles
Il faut être cohérent ! L’on ne peut pas exiger des laïcs qu’ils réfléchissent, les considérer comme des acteurs majeurs pour l’Église de demain, et les contraindre à se soumettre à n’importe quelle loi inique.
Paix Liturgique : Étrange situation…
Louis Renaudin : Oui, étrange situation, où selon les principes de la synodalité, tout laïc a finalement autant de droit que les clercs qui n’exercent plus qu’une simple « diaconie », mais où l’on ne peut admettre dans le même temps qu’ils aient des avis différents des apparatchiks, le tout dans un système de plus en plus centralisé. En théorie les pratiques synodales devraient permettre aux laïcs de s’exprimer mais nous savons d’expérience que les systèmes synodaux, depuis le Concile, sont presque exclusivement des systèmes de manipulation de groupes.
En résumé on est de plus en plus favorable donner une importance aux laïcs … à la seule condition que ces laïcs soient d’accord avec les commissaires de soviets !
Mais la réalité va nous rattraper, d’autant que c’est la réalité de l’Église, qui a les paroles de la vie éternelle. Les « bons » évêques ne resteront pas toujours silencieux et viendront au secours des brebis sans pasteurs, prêtres et laïcs, qui maintiennent vaille que vaille catéchisme et messe catholiques.
Paix Liturgique : Mais pour en revenir à Traditionis custodes …
Louis Renaudin : « Quel est d’entre vous le père auquel son fils demandera un poisson, et qui à la place du poisson lui remettra un serpent ? », demande le Christ (Luc, 11, 11). Le pape d’hier leur a donné le pain qu’ils demandaient. Ils attendront patiemment qu’un pape de demain leur donne du pain, et pas comme une aumône, mais comme ce à quoi ils ont droit en toute liberté d’enfants de Dieu. En attendant ils prient, attendent et aident par tous leurs moyens les prêtres, les religieux et les religieuses qui souffrent.
(1) « J’ai moi aussi l’intention d’accompagner le motu proprio Traditionis custodes d’une lettre, pour illustrer les raisons qui m’ont conduit à cette décision…Treize ans plus tard,( Apres la promulgation du motu proprio Summorum Pontificum ) j’ai chargé la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de vous adresser un questionnaire sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum. Les réponses parvenues ont révélé une situation douloureuse qui m’inquiète, me confirmant la nécessité d’intervenir – Lettre au évêques d’accompagnement du motu proprio Traditionis custodes »
Clémenceau disait que la révolution française est un bloc.
Bergoglio dit la même chose avec Vatican II : Vatican II est un bloc et on ne doit rien rejeter. Benoit XVI avait une autre vision et considérait qu’on pouvait célébrer la messe de toujours en étant fidèle à Vatican II Mais on voit que l’analyse de Benoit XVI n’était pas bonne. Vatican II est bien un bloc et c’est ce bloc qu’il faut refuser.
Malheureusement les papes depuis 1958 ont tous une responsabilité écrasante dans l’effondrement de l’Église, la destruction de la liturgie et la perte de la foi ; et les canoniser à la va-vite ne change rien.
Cette analyse est intellectuellement très satisfaisante, je la pense pertinente. Elle exprime très bien ce qu’intuitivement je comprends de la situation de “l’église d’aujourd’hui”. Je suis me semble t il l’exemple type du père de famille décrit dans l’article, qui a rejoint pour ses enfants une chapelle traditionnelle à laquelle il réserve ses dons en guise de denier du culte.
Il a fallu quitter ces paroisses où l’entendait le discours gauchiste et tiers mondiste, où Dieu, le salut , les sacrements, la morale, n’étaient presque plus annoncés.
Nous avons trouvé , avec étonnement des offices saints, des prêtres occupés avant tout à glorifier Dieu, à sauver les âmes, à étendre le règne de Jésus sur la société, à ouvrir des écoles où l’enfant s’ouvrirait à Dieu.
Excellente analyse !
Pour ma part, dans notre famille et autour de nous, le plus douloureux « les enfants de ceux qui pratiquaient ont cessé de pratiquer et ils ont à leur tour engendré des non-pratiquants. C’est ainsi que l’on est passé d’une pratique concernant la majorité de la population française avant le concile à celle d’aujourd’hui qui est inférieure à 2 % ».
Ça doit être encore trop pour les ennemis objectifs de la Foi, c’est une vraie guerre contre l’Eglise, l’amour du Christ, la foi, et les catholiques. Prions pour que Dieu vienne au secours de son peuple et le délivre de tous ces hérétiques et ces voyous.
Merci au docteur Labriolle et à Monsieur Renaudin.
A-M
Dès son élection Bergoglio a déclaré que les tradis ne sont qu’une poignée de nostalgiques, les choses ont toujours été claires dès le départ ,l’une de ses premières mesures fut d’interdire aux Franciscains et Franciscaines de l’Immaculée de célébrer selon les livres liturgiques de 1962.
A mon humble avis ,tôt ou tard un tel document était prévisible, inutile de revenir sans cesse sur ce document et sur l’ensemble de ce pontificat ,nous savons à quoi nous en tenir ,Bergoglio est âgé et malade , nous n’avons qu’à attendre la suite naturelle des évènements !