Les 10 et 11 juin prochains, le reliquaire du voile de Sainte Aldegonde va être exposé après sa restauration.
Voici sa présentation sur le site du diocèse :
“Ce voile que le Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe, posa sur le front d’Aldegonde, au moment où elle se consacrait au Seigneur dans l’église abbatiale d’HAUMONT, existe encore de nos jours. Il est d’une étoffe très légère, sorte de crêpe en laine brune de couleur naturelle.
A l’origine, ce voile était dans un coffre d’argent. Le 16 juin 1469, l’évêque de CAMBRAI Jean de BOURGOGNE délégua Jean BACCART, abbé de LIESSIES, Jean GOSSELET, abbé de MAROILLES et Estienne DUBOIS, doyen de la chrétienté de MAUBEUGE pour le transfert du voile dans un reliquaire en vermeil où il se trouve encore aujourd’hui.
Cette translation est constatée par un acte public roulé dans le voile et celui-ci enroulé dans un cylindre de cristal placé horizontalement et fermé à chaque extrémité par un opercule en orfèvrerie ouvragé et enrichi de pierres fines.
Il est soutenu par les mains de deux archanges agenouillés. Ils ont les ailes étendues et sont vêtus de l’aube, du cordon et de l’étoile croisée sur la poitrine. Les anges reposent sur un soubassement que supporte des feuilles ou crosses végétales.
Entre les deux anges se dresse le pied qui porte réellement le cylindre. Dans son extrémité supérieure, le pied est décoré de motifs d’architecture représentant des branches et des fleurs.
Au dessus du cylindre de cristal s’élève un baldaquin ajouré dont le style dénote la fin du XVème siècle. Il se termine par une lanterne et un nœud hexagonal portant la croix.
Le baldaquin abrite la statuette de Ste. Aldegonde. Elle est représentée en costume d’abbesse, tenant la crosse de la main droite et agenouillée devant un prie-Dieu qui porte ouvert son livre d’heures. Au dessus de sa tête, la colombe
tient en son bec le voile.
Ce reliquaire a été conservé pendant la Révolution par la comtesse de GHISTELLE, l’une des dames aînées du Chapitre.
En 1821 il a été remis par M. le baron BLONDEL de BEAUREGARD, à M. l’abbé BENEVOT, curé doyen de MAUBEUGE.
Son identification est incertaine, il porte un poinçon d’orfèvre de la guilde de VALENCIENNES (un lion rampant) et un autre poinçon d’orfèvre qui représente une grappe de raisin qui aurait pu servir de monogramme à Michel VIGNERON orfèvre à MONS en Belgique.
Espérons que ce reliquaire soit bien protégé !