L’abbé Pagliarani, supérieur de la FSSPX, est revenu dans un entretien sur diverses thématiques actuelles, dont la synthèse du synode sur la synodalité, un texte intitulé “élargis l’espace de ta tente” et qui est censé – ou que ses auteurs font passer – pour une expression de la foi des fidèles insusceptible d’être remise en question. Il y aurait pourtant largement de quoi s’interroger…
“Il s’agit d’un texte publié en octobre 2022 et intitulé « Elargis l’espace de ta tente ». C’est un document de travail élaboré pour la réflexion des évêques dans l’étape continentale du chemin synodal, c’est-à-dire pour les évêques réunis au niveau de leurs continents respectifs. Cette synthèse est présentée comme l’expression du sensus fidei des fidèles, et il est recommandé aux évêques de la lire dans la prière, « avec les yeux du disciple qui [la] reconnaît comme le témoignage d’un chemin de conversion vers une Eglise synodale, qui apprend de l’écoute comment renouveler sa mission évangélisatrice” C’est donc à partir de cette expression présumée du sens de la foi des fidèles que les pasteurs sont censés tirer les conséquences et prendre les décisions finales.
Or, le contenu de ce texte, les suggestions qu’il contient, sont un désastre du début à la fin. Il n’y a pratiquement rien qui puisse être considéré comme expression de la foi catholique : la plupart des suggestions prônent au contraire une dissolution de l’Eglise en une réalité complètement nouvelle. On peut à la rigueur comprendre que des fidèles, et même des prêtres – surtout aujourd’hui – puissent affirmer des choses étranges, mais il est absolument inconcevable que de tels propos aient été conservés dans la synthèse réalisée par la Secrétairerie générale du Synode au Vatican.
La plupart des passages sont effrayants, mais il y en a notamment deux qui me semblent bien exprimer tout le document et, en particulier, la volonté de changer, à travers le Synode, l’essence même de l’Eglise. Tout d’abord, par rapport à l’autorité, on souhaite explicitement la reconnaissance d’une Eglise qui fonctionne à l’envers, et dans laquelle l’Eglise enseignante n’ait plus rien à enseigner : « Il est important de construire un modèle constitutionnel synodal comme paradigme ecclésial de déconstruction du pouvoir pyramidal qui privilégie la gestion unipersonnelle. La seule autorité légitime dans l’Eglise doit être celle de l’amour et du service, à l’exemple du Seigneur. »
Ici, on se demande si on se trouve en présence d’une hérésie ou, tout simplement, d’un néant qu’on ne parvient pas à qualifier. L’hérétique, en effet, « croit » encore en quelque chose, et peut encore avoir une idée de l’Eglise, même déformée. Ici, on est en présence d’une idée d’Eglise non seulement floue mais, pour reprendre un terme à la mode, « liquide ». En d’autres termes, on prône une Eglise sans doctrine, sans dogme, sans foi, dans laquelle on n’a dès lors plus besoin d’une autorité qui enseigne quoi que ce soit. Tout est dissout dans un esprit d’amour et de service, sans trop savoir à quoi cela correspond – si cela correspond à quelque chose – et où cela doit mener.
Un deuxième passage me semble bien résumer l’esprit de l’ensemble du texte, et en même temps, le ressenti propre à ces dernières années de pontificat : « Le monde a besoin d’une Eglise en sortie, qui rejette la division entre croyants et non-croyants, qui tourne son regard vers l’humanité et lui offre, plutôt qu’une doctrine ou une stratégie, une expérience de salut, un don du don qui répond au cri de l’humanité et de la nature. » Je suis persuadé que cette courte phrase renferme une signification et une portée beaucoup plus profondes que ce qui pourrait paraître au premier abord.
Le fait de rejeter la distinction entre croyants et non-croyants est certes folle, mais logique dans le contexte actuel : si la foi n’est plus une réalité authentiquement surnaturelle, l’Eglise elle-même, censée la garder et la prêcher, altère sa raison d’être et sa mission auprès des hommes. En effet, si la foi n’est qu’une expérience parmi d’autres, on ne voit pas pourquoi elle serait meilleure, ni pourquoi il faudrait l’imposer universellement. En d’autres termes, une expérience-sentiment ne peut pas correspondre à une vérité absolue : sa valeur est celle d’une opinion particulière, qui ne peut plus être la vérité au sens traditionnel du mot. On aboutit alors logiquement au refus de distinguer entre croyants et non-croyants. Il n’y a que l’humanité qui reste, avec ses attentes, ses opinions et ses cris, qui en tant que tels ne réclament rien de surnaturel.
L’Eglise offre ainsi à l’humanité un enseignement qui ne correspond plus à la transmission d’une Révélation transcendante. Elle se trouve réduite à proposer un « évangile » diminué, naturalisé, simple livre de réflexion et de soulagement adapté à tous indistinctement. Dans cette perspective, on comprend comment la nouvelle théologie et la nouvelle morale écologistes proposées par Laudato si’ s’offrent à une humanité qu’on ne veut plus convertir, et dans laquelle on ne fait plus de distinction entre croyants et non-croyants“.
maintenant que l’on sait que ce synode “ce n’est pas bien”, qu’on le sait bien, et plus que bien, et encore très bien, passons à l’étape suivante : brûlons un cierge devant notre saint préféré (moi, ce sera saint Martial ou mon saint Patron, tout dépend de l’église où je mettrai mon cierge) pour que ce synode coule.
Et pensons aussi à l’étape qui suivra celle-ci : demander des comptes au Vatican pour tout cet argent gaspillé, surtout s’il est prélevé sur les dons des fidèles, un argent qui aurait pu être donné aux pauvres (des vrais, pas ceux de Judas Iscariote et présentement, du pape Bergoglio : on le sait déjà !). Ce serait la moindre des choses : ouvrir des ponts et fenêtres, ce n’est pas jeter de l’argent sur les ponts et par les fenêtres, mais commencer par être transparent dans le geste, sans ostentation ni démagogie.
Seigneur venez a notre aide et a notre secours !!!! ils font n importe quoi….
Georges Bergoglio et ses affidés sont comme chez eux dans l’Eglise, détruisant celle-ci pan par pan. On détricote l’héritage peu à peu . Personne ne réagit.
Les évêques sont tétanisés comme la souris devant la vipère. A quand des réactions groupées des évêques? Ce sont de préfets catholique acquiescent devant le scandale de ce synode.
On assiste au phénomène de la grenouille bouillie , on chauffe insensiblement et à la fin , l’Eglise est détruite.
Quand on réfléchit bien, c’est un retour au temps d’avant l’unique Pentecôte.
Leur volonté est claire et limpide, anéantir tout rôle apostolique de l’Eglise.
Leur ruse est d’avoir réussi à occuper la place de ceux qui devraient l’assumer.
Ce synode est un reniement du Credo. (une, sainte, catholique et apostolique)
à Roannais
C’est l’Eglise “terrestre” qui peut être détruite, surtout si les cardinaux, les “gardiens de la porte”, ne veulent pas emppêcher que les ennemis de l’Eglise catholique pénètrent au sein du gouvernement du successeur de saint Pierre, et ne sont pas prêts à donner leur sang pour que “porta inferi non praevalebunt” (c’est le sens de la pourpre qu’ils portent tous les jours (j’espère).
Il est plus que temps que les cardinaux agissent, et notamment Mgr Burke qui avait pourtant annoncé qu’il ferait une correction fraternelle publique au pape François 1er ; il l’a annoncé en 2016 : que n’a-t-il fait depuis ?
Et tant d’autres : le cardinal Sarah, par exemple.
Vous vous êtes vous posé la question de savoir si l’on a VRAIMENT affaire à des cardinaux ?
En tout cas, les prélats ne protègent plus le “troupeau” des fidèles de tous ces brigandages, divers et variés.
à nous, les fidèles d’agir puisque les prélats ne veulent pas le faire à leur vraie place (je me répète).
Deux réflexions ou remarques.
Premièrement, les clercs synodalistes des années 2020 sont les continuateurs d’autres clercs, conciliaires, qui, dans les années 1960, ont accepté de se faire laver le cerveau, en aval de toute une période de prélavage philosophique et théologique qui a commencé à se concrétiser dès les années 1930, et qui a continué à se manifester davantage à partir de 1945.
Or, il serait particulièrement intéressant de savoir dans quelle mesure les clercs synodalistes ont bien conscience du fait qu’ils sont les continuateurs de leurs prédécesseurs, en tant que “bénéficiaires” de ce lavage de cerveau collectif, ou plutôt collégial, car il n’est pas a priori anodin de s’inscrire dans le sillage d’évêques qui, au moment et au moyen du Concile, ont dit oui à n’importe quoi, dans bien des domaines.
Deuxièmement, il est absolument ahurissant que presque personne ne relève ou ne souligne ce qui suit : avec son processus synodal, le pape François voudrait détourner l’attention, faire diversion dans les esprits, afin que presque personne ne s’intéresse et ne s’interroge sur l’échec du Concile et la faillite de l’après-Concile, qu’il ne s’y prendrait absolument pas différemment.
Quand on fonctionne fréquemment sur le mode “projet”, on fonctionne rarement sur le monde “bilan”, or, de même que le Concile constitue, aujourd’hui encore, un “objet – totem”, de même le bilan du Concile constitue, encore aujourd’hui, un extraordinaire “sujet – tabou”.
Pour que nous en soyons arrivés là, c’est que quelque chose ne tourne absolument pas rond, à l’intérieur du mode de détection et de formation, puis de promotion et de sélection des futurs évêques, et c’est à cela qu’il va falloir remédier, pour pouvoir sauver l’Eglise malgré bien des clercs.
La situation est d’autant plus cocasse que, à l’origine, le remplacement ou, en tout cas, la transformation du catholicisme par le néo-catholicisme, à partir de 1945, notamment sous l’impulsion de Chenu, Congar, Maritain, Mounier, Rahner, Teilhard, a eu pour objectif de permettre aux fidèles d’acquérir des capacités de réflexion personnelle et de devenir des chrétiens “adultes” dans l’Eglise et la foi.
A contrario, aujourd’hui, il crève les yeux et les oreilles que seuls des catholiques abêtis, au moins depuis le début des années 1960 et du Concile, notamment par un anthropocentrisme ou un humanitarisme plus sentimental que théologal, peuvent adhérer au registre d’expressions et d’omissions caractéristiques de l’idéologie, de la novlangue ou de la phraséologie inclusiviste, périphériste et synodaliste.
La remarque qui précède devrait, à elle-seule, faire réfléchir tous ceux qui ne voient pas où est le problème, avec ce pontificat déconstructeur et avec ce processus synodal, en aval duquel, un peu après 2030, nous pourrions très bien commencer à avoir droit à des évêques homosexuels, vivant en couple, avec ou sans enfants, sans que cela choque ou gêne outre mesure les catholiques qui ne jurent que par le “discernement évangélique dans la miséricorde et dans l’ouverture sur les peripheries”, confessionnelles et existentielles.
« Élargis l’espace de la tente » ! … dans ce cas particulier entendre élargis la destruction de l’Eglise sans doute !
« Élargis l’espace de la tante » irait mieux pour le programme détaillé des conciliaires modernistes !
« Élargis l’espace de l’attente » ça les catholiques qui ont gardé la foi, l’ont bien compris, de la part des artisans du synode ils peuvent toujours attendre …
Un synode qui se veut porte d’entrée dans la nouvelle église oecuménique mondialiste, cela peut hélas devenir réalité, avec un pape et des cardinaux aveuglé par le libéralisme et adepte d’un humanisme débridé, de plus soumis à la pression du nouvel ordre mondial avec toutes ces caractéristiques antichristique
Reste notre prière de supplication pour toucher le cœur de Notre Seigneur Jésus christ pour qu’il vienne au secours de son Eglise catholique apostolique romaine
Prier sans doute mais agir dan la continuité de la prière, Boulé, c’est plus important.
Le recours exclusif à la prière en temps de grave crise ne saurait être un mantra.
Comment ont fait les cristeros du Mexique ou le Vendéens sous la Terreur ? .
Et l’initiative, dans ces deux cas, est venu de ceux qui avaient le sensus fidei.
Nous sommes à présent dans une situation comparable aujourd’hui et à la manière de saint Jacques, la charité nous presse d’agir. Des initiatives de fidèles existent en ce moment, informez-vous !
Garder la foi catholique et obéir au pape devient un numéro de cascadeur.