Un concert sous le titre “sacer profanare” (profaner le sacré) doit avoir lieu le 13 mai dans l’église de Carnac lors du festival You Origin, du 12 au 14 mai prochain, organisé par la structure culturelle Echonova, dans l’église mise à disposition par la paroisse, et donc le diocèse de Vannes. Des fidèles locaux, qui ont découvert cette initiative culturelle pour le moins incongrue dans une église, s’interrogent :
“Les 12, 13 et 14 mai prochains, Echonova, une structure grassement subventionnée par le conseil départemental du Morbihan et l’agglomération de Vannes, dédiée aux “musiques actuelles” à savoir électro- contemporaines, organise un festival à Carnac, lieu emblématique du patrimoine de l’humanité, célèbre pour ses alignements mégalithiques.
Voici le programme du festival You origin (sic), comprenne qui pourra (avec nos impôts).
Ce qu’il y a de plus embêtant, c’est que la paroisse de Carnac, et tout l’ensemble paroissial avec, ait accepté de confier l’église saint Cornély pour un concert produit par Kali Malone (entre nous, je préfère Molly) une jeune compositrice étasunienne de musiques actuelles, qui avoue elle-même ne pas être organiste, mais souhaite avoir pour une soirée l’orgue historique de Carnac, construit en 1775 par le P. Florentin Grimont, père carme. Orgue à l’origine placé dans la chapelle du pèlerinage de sainte Anne d’Auray.
C’est donc un orgue classé monument historique, un symbole fort, en plus d’être une pièce centrale de la liturgie, construite par un prêtre, et béni pour pour le service du culte chrétien que cette structure veut se réapproprier le temps d’une soirée, histoire de déconstruire le sacré.
La titulaire de l’orgue elle-même n’a pas eu son mot à dire.
Il n’est point question de remettre en cause la mise à disposition des instruments d’église auprès de la musique contemporaine. L’Eglise a toujours su dialoguer avec plus ou moins de bonheur avec les arts au cours des siècles, mais il faut toutefois s’interroger sur la teneur du message.
Quoique l’œuvre en question soit assez médiocre et insipide et ne présente rien de répréhensible sur le plan musical, c’est son titre qui interroge le chrétien : “Sacer profanare”, à savoir, profaner le sacré, ce qui est une énième provocation envers les fidèles catholiques, qui n’ont guère été mis au courant.
Vu son répertoire, elle aurait très bien pu se contenter d’un clavier électronique au milieu des alignements de menhirs, le culte des mégalithes étant aboli depuis des millénaires.
Ce qui est le plus grave dans l’histoire, c’est que des laïcs engagés et des prêtres aient pu signer une autorisation de concert sans lire l’intitulé: “Sacer profanare”.
Rien que pour ces deux mots, ils auraient dû opposer un refus poli mais ferme. Et en plus d’être subventionnés par nos impôts, le concert est à 20 euros l’entrée ! Les riches vont s’ennuyer ferme pendant ce temps.
Il existe des conventions très strictes selon les diocèses dans le cadre de la loi de 1905 pour l’utilisation des églises à des fins culturelles, mais beaucoup de paroisses ne les respectent pas par peur de passer pour des réacs, ou par ignorance, ou par je-m’en-foutisme
Le concert doit se tenir le 13 mai, jour de la fête de N.D de Fatima à 22H30 en l’église de Carnac.”.
Les auteurs du courrier invitent “les fidèles de Carnac, les vacanciers, comme les historiques à contester auprès du presbytère et à faire prière de réparation en disant le chapelet“.
A Nantes en décembre 2021, la veille de l’Immaculée Conception, un concert profanatoire organisé avec l’assentiment du diocèse de Nantes, d’abord à Saint-Clément, puis à Notre-Dame de Bon Port, avait été empêché par les catholiques nantais.
Les Bretons de Carnac, terre de mégalithes bien dressés, sont-ils plus mous ?
Qui a autorisé un truc pareil ? Comment des “responsables” peuvent-ils rester en place après un truc pareil ?
Monseigneur Centène a-t- il donné son accord ? Détruire le sacré ?
Il faut se mobiliser bien évidemment, protester avec toute notre foi contre cet abus du clergé.
Pauvre Église. Pauvres fidèles.
“Sacer profanare” ne peut signifier “profaner le sacré” qu’au prix d’un grave solécisme. L’expression correctement traduite ne veut en réalité rien dire du tout : sacer est au nominatif masculin singulier, ce qui en fait nécessairement le sujet du verbe, mais celui-ci devrait être conjugué et non à l’infinitif.
“Profaner le sacré” devrait se dire “sacrum profanare” ou à la rigueur “sacra profanare” (profaner les choses sacrées).
Cela n’enlève rien à l’intention qui a présidé au choix de ce titre, et qui semble bien blasphématoire.
Ne nous agitons pas trop. Par curiosité, j’ai cherché sur “YouTube” et écouté quelques morceaux de cette compositrice. C’est plat, sans profondeur, ça se veut sans doute mystique, mais c’est ennuyeux et laid. C’est destiné à disparaitre avec les scories sans inspiration de nos arts modernes.
La miséricorde du Seigneur étant infinie, il a déjà pardonné à cet artiste et à ses complices
Chaque jour amène son cortège de niaiseries de la part des responsables religieux, curés laïcs et même évêques? C’est une honte et avec ce genre d’âneries ils croient remplir les églises.
Pourtant Monseigneur Centène jouit d’une bonne réputation !