Rencontre entre évêques et fidèles traditionalistes à la Conférence des Evêques de France – Communiqué du 24 février 2023
Au nom de quelques fidèles actifs dans les communautés célébrant selon le Vetus Ordo, M. Philippe Darantière et Mme Marie-Amélie Brocard ont été reçus par Mgr Vincent Jordy, vice-président de la Conférence des évêques de France, Mgr Dominique Lebrun, membre du conseil permanent ainsi que par Mme Bernadette Melois, directrice du Service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle, au siège de la CEF le mardi 21 février 2023. Ils ont pu exprimer leur souffrance et leur incompréhension devant les décisions du Saint-Père tout en reconnaissant l’attention portée par les évêques aux diverses situations.
Les évêques et Mme MELOIS ont essayé d’expliquer ce qui peut blesser la communion.
M. Darantière et Mme Brocard ont souhaité que le dialogue se poursuive. Mgr Jordy a dit qu’il rendrait compte au Président de la CEF en soulignant que le dialogue et les décisions appartiennent en premier aux Évêques diocésains.
C’est par ce communiqué que les représentants de la Commission Permanente des Évêques de France ont clôturé une heure et demi d’échanges avec deux laïcs représentatifs des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.
Ceux-ci ont, de leur côté, résumé ainsi leurs échanges avec les évêques:
Au nom de quelques fidèles actifs dans les communautés célébrant selon le Vetus Ordo, M. Philippe Darantière et Mme Marie-Amélie Brocard ont été reçus par Mgr Vincent Jordy, vice-président de la Conférence des évêques de France, Mgr Dominique Lebrun, membre du conseil permanent ainsi que par Mme Bernadette Mélois, directrice du Service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle, au siège de la CEF le mardi 21 février 2023. Ils ont pu exprimer leur souffrance et leur incompréhension devant les décisions du Saint-Père tout en reconnaissant l’attention portée par les évêques aux diverses situations. Les évêques et Mme Mélois ont essayé d’expliquer ce qui peut blesser la communion. M. Darantière et Mme Brocard ont souhaité que le dialogue se poursuive. Mgr Jordy a dit qu’il rendrait compte au Président de la CEF en soulignant que le dialogue et les décisions appartiennent en premier aux Evêques diocésains.
C’est par ce communiqué que les représentants de la Commission Permanente des Evêques de France ont clôturé une heure et demi d’échanges avec deux laïcs représentatifs des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.
Préparée depuis le mois de juillet 2022, cette rencontre a été l’occasion pour les représentants de l’épiscopat d’écouter la souffrance exprimée par les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle depuis le Motu Proprio Traditionis Custodes. Ironie du sort, le jour même de cette réunion, on apprenait que le Pape avait retiré aux Evêques toute latitude pour gérer les requêtes des « Tradis ». Par un rescrit du 20 février 2023, François confie au Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements la faculté d’examiner toutes les demandes concernant les lieux de cultes, le droit de célébrer selon l’ancien rite pour les nouveaux prêtres et les autres mesures vexatoires compilées par ce dicastère sous la forme des « Responsa ad Dubia » publiées le 4 décembre 2021.
Le deux représentants des fidèles ont pu cependant exprimer à la fois leurs sentiments et leurs vœux. Ils ont décrit comme discriminantes les mesures du Motu Proprio, qui constituent une forme de punition collective appliquée aux fidèles attachés à la liturgie célébrée selon le Missel de 1962, punition infligée pour des motifs dont les fidèles contestent le bien fondé. La mesure d’exclusion des églises paroissiales imposée, d’une gravité sans précédent à l’égard de laïcs non fautifs, ainsi que les autres mesures d’apartheid qui l’accompagnent (délimitation des jours de célébration, limitation de l’accès aux autres sacrements, voire interdiction de la publication des horaires des messes tridentines dans les bulletins paroissiaux…), constituent en elles-mêmes une rupture de l’unité ecclésiale que le Motu Proprio prétend pourtant défendre.
Les abus financiers, sexuels, spirituels, qui conduisent beaucoup de nos contemporains à rejeter tout lien avec l’Eglise Catholique, s’ajoutent à une crise de la Foi qui se traduit dans les chiffres. Moins de 2% des baptisés vont à la messe tous les dimanches. Parmi ceux-là, un quart des pratiquants de moins de 40 ans a rejoint les communautés de rite traditionnel. Le pèlerinage de Chartres organisé à la Pentecôte par Notre-Dame de Chrétienté attire jusqu’à 15.000 personnes. Mais, d’un diocèse à l’autre, des centaines d’adolescents et d’adultes attendent le bon vouloir d’un évêque pour être confirmés selon le rite traditionnel. Il faut une autorisation pour se marier dans la forme extraordinaire, des diocèses refusent la célébration des obsèques selon l’ancien Ordo. Les Evêques considèrent que les quelque 300 écoles hors contrat qui scolarisent entre 30.000 et 40.000 petits baptisés ne peuvent pas se prévaloir du titre d’écoles catholiques tant qu’ils ne sont pas impliqués dans leur conception. Pendant que la collecte nationale des synthèses synodales françaises envoyée à Rome en juin 2022 prône la remise en cause du célibat des prêtres, l’accès des femmes aux ordres sacrés, la mise en place de « contre-pouvoirs » laïcs dans les diocèses ou l’accès aux sacrements des divorcés-remariés, les catéchismes organisés dans les communautés liées à l’ancien Ordo accueillent des milliers d’enfants, parmi lesquels ceux des familles « non tradies » sont de plus en plus nombreux.
Ce sont ces expressions multiformes de la vitalité d’un catholicisme traditionnel que les deux représentants laïcs ont défendu auprès des délégués de la conférence épiscopale. Ils ont résumé leurs attentes en cinq points :
- l’accès des fidèles à tous les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation, eucharistie) selon le rite liturgique par lequel ils veulent pouvoir se sanctifier ;
- le bénéfice pour les fidèles de la célébration du mariage et des obsèques selon le rite traditionnel dans tous les diocèses ;
- la garantie pour les fidèles de pouvoir disposer d’un enseignement du catéchisme catholique dans une forme respectueuse de leur attachement à la liturgie traditionnelle ;
- l’assurance pour les fidèles de pouvoir bénéficier de l’apostolat de prêtres dont le droit propre à célébrer selon l’ancien Ordo ne sera pas remis en cause, contrairement à plusieurs cas récents qui ont causé de profondes blessures ;
- l’accueil bienveillant par les autorités diocésaines des initiatives de fidèles laïcs de créer des écoles indépendantes, en leur octroyant sans discrimination l’accès à l’instruction religieuse inscrite dans leurs programmes, et la messe selon le rite traditionnel ou les confessions à l’école pour les élèves et le corps enseignant.
Un mémorandum a été remis à l’attention du Président de la Conférence des Evêques de France, Monseigneur de Moulin-Beaufort, proposant que cette rencontre puisse se renouveler pour approfondir une réflexion sur la manière de renforcer la communion ecclésiale entre les fidèles et leurs pasteurs diocésains.
Les fidèles de St Germain en Laye n’ont pas finis de d’entendre la messe dehors.
Crepy leur dira qu’en vertu des nouvelles directives romaine , c’est à Roche qu’il devra s’adresser… qui donnera évidemment une réponse négative.
C’est pas beau ça ?
Rien de tout cela n’adviendra tant que François sera aux commandes.
Rien de tout cela n’adviendra tant que ses disciples seront à la Curie.
Vouloir entrer en dialogue avec le Magistère est louable, mais les prêcheurs d’accueil du prochain, des périphéries, les écouteurs de ce que l’Esprit dit aux églises, n’ont pour la plupart que faire de nos jérémiades. Voire ils s’en amusent… Psaume 1er : “le chemin des méchants se perdra”
Je vous encourage à rester fermes et inflexibles dans la foi et la persévérance, Espère dans le Seigneur, sois fort et prends courage, espère le Seigneur
Comment en est-on arrivé là? Tout se passait bien et ce motu proprio a tout cassé. Roche n’aura pas attendu longtemps après le décès du Vénéré Benoit XVI pour aggraver la situation!
Que va t-il se passer? Ces chrétiens vont rentrer dans le rang et fréquenter les messes Paul VI alors qu’on sait que la décadence continue et qu’aucune réforme n’est faite pour célébrer la Messe correctement? Un dialogue de sourds avec de belles promesses qui ne seront pas tenues. On amuse ces gens et on grignote peu à peu? De plus on a fait la leçon à ces deux catholiques lors de l’entretien, quelle autorité peut avoir Bernadette Mélois?
Des conflits violents avec les curés ou des évêques qui ne font pas leur travail correctement? Des jeunes prêtres ordonnés après 2021 et qui vont décider de partir dans les communautés ED ou qui vont faire du chantage auprès de leur évêque disant qu’ils s’en vont s’ils n’ont pas l’autorisation ?
Des lieux de culte qui vont s’ouvrir pour envisager la résistance et attendre des jours plus cléments? Des évêques qui vont taper du point chez le nonce ? Le suivisme? Triste époque avec ces évêques couleur muraille et ce pape qui traine après lui d’innombrable casseroles.
Oui, il a bien mis la pagaille comme il l’annonçait! On appelle ca la zizanie et ca vient du Diviseur.
Il n’y a pas, d’une part, “des évêques” et, d’autre part, “des fidèles traditionnels”, mais il y a,
– d’une part, des évêques RENOVATEURS, continuateurs de ceux qui ont commencé à être rénovateurs de l’Eglise catholique, initialement ou à l’origine, à partir du début des années 1960 ou de celui du Concile Vatican II,
et,
– d’autre part, des fidèles TRADITIONNELS, continuateurs de ceux qui ont voulu être et rester féconds et fidèles, dans et par la foi catholique traditionnelle, à partir de la fin du Concile Vatican II ou de celle des années 1960.
C’est bien là tout le fond du problème :
– certes, le catholicisme traditionnel, celui dont sont dépositaires des catholiques qui veulent être et rester traditionnels dans la foi catholique, nécessite assurément une caractérisation particulière, ne va pas de soi et a besoin d’être expliqué,
– mais le catholicisme rénovateur, celui dont sont dépositaires des catholiques qui veulent être et rester transformateurs de l’Eglise catholique, nécessité également une caractérisation particulière, ne va pas davantage de soi et a également besoin d’être expliqué.
C’est d’autant plus vrai que, du point de vue de certains clercs catholiques rénovateurs, parmi les plus influents, manifestement, le processus conciliaire, en tant que premier processus de transformation de l’Eglise catholique, a été jugé insuffisant, d’où la “nécessité” du processus synodal actuel, en tant que deuxième processus de transformation de l’Eglise catholique, pour que la mutation soit irréversible.
En d’autres termes,
– si l’on part du principe d’après lequel le catholicisme rénovateur va de soi, et n’a pas besoin d’être considéré comme tel ou qualifié de tel, au moyen d’un adjectif approprié, notamment parce que c’est “le catholicisme des évêques”,
et
– si l’on part du principe selon lequel seul le catholicisme traditionnel ne va pas de soi, ou selon lequel seul le catholicisme traditionnel a besoin d’être défini et dénommé, notamment parce que c’est “le catholicisme des tradis”,
alors, on passe soi-même, et l’on fait passer les autres, à côté d’une distinction tout à fait propice à la compréhension de la crise de l’Eglise.
Une compilation de plusieurs sondages effectués aux USA, publiée par LifesiteNews éclaire d’une lumière crue et inquiétante les différences fondamentales entre les fidèles catholiques attachés à la Messe Tridentine en latin et beaucoup de ceux qui fréquentent exclusivement les messes du Novus Ordo Missae en langage vernaculaire, ce qui n’exclut pas bien sûr qu’une très grande partie de ces derniers soient des personnes pieuses, saintes et exemplaires sur le plan de la Foi et de l’orthodoxie catholique.
Ces sondages portent essentiellement sur les points suivants:
Rite Tridentin / Novus Ordo
– Approbation de la contraception 2% / 89%
– Approbation de l’avortement 1% / 51%
– Assistance à la messe dominicale 99% / 22%
– Approbation des mariages homosexuels. 2% / 67%
– Contribution à la vie de l’Eglise (% revenus) 6% / 1,2%
– Pratique du sacrement de la Pénitence 98% / 25%
– Taux de fertilité des familles (nb d’enfants) 3,6 / 2,3
Plus de détails sur:
https://www.lifesitenews.com/wp-content/uploads/2021/03/Traditional_Latin_Mass_National_Survey_v.2.pdf
La logique serait donc de favoriser l’expansion de la pratique de l’Usus Antiquor dans le but de maintenir autant que faire se peut l’orthodoxie , la pratique stricte de la Foi catholique chez les fidèles, l’encouragement à procréer de nombreuses et saintes familles et en joignant l’utile au superflu, d’augmenter les ressources financières de l’Eglise
Mais depuis 2013, la logique semble être un gros mot dans les hautes sphères vaticanes.
Le dialogue avec le Vatican c’est: Bla bla bla … bla bla bla et ” Faites ce qu’on vous dit ! “. Point final.