Le réseau Vie propose d’écrire aux évêques concernant les deux lois pro-mort actuellement en débat. Voici un exemple de courrier :
Monseigneur,
Soyez assuré de mes (nos) prières quotidiennes pour vous dans la conduite de l’Eglise.
Comme vous le savez, deux projets de lois : le premier sur la constitutionnalisation de l’IVG, le deuxième sur l’euthanasie, sont en cours d’examen. Ce sont des projets graves et dangereux pour notre société.
Sans vous, sans l’action coordonnée et énergique des évêques de France, ils aboutiront comme l’a été la loi Veil en 1975.
Simone Veil le relate dans ses mémoires au sujet de la loi de 1975 « Avec l’Eglise catholique, les choses se sont mieux déroulées que j’aurais pu le craindre. […] je me suis entretenue avec le prélat en charge de ces problèmes au sein de la hiérarchie catholique. Il n’a pas tenté de me dissuader ….. la réunion s’est fort bien déroulé dans une ambiance courtoise et positive. J’en ai tiré le sentiment que les communautés religieuses étaient peut-être plus concernées par leur régime de sécurité sociale que par l’IVG » Ed Le Livre de Poche, Simone Veil, Une vie p.162-64.
Aujourd’hui le recul nous trouve mieux préparés. De l’autre côté de l’Atlantique, le mouvement pro-vie initié par les évêques américains à la suite de l’arrêt Roe-Wade est devenu puissant. En France de nombreuses associations de toutes natures se sont multipliées. Elles disposent en général de leur propre autonomie, de financement comme de gestion, avec pour certaines l’encouragement discret des évêques.
Il s’agit de rappeler la doctrine de l’Eglise. La mission de tout baptisé, et particulièrement des consacrés, est de travailler au salut de tous, chacun selon son charisme spécifique. « Caritas Christi urget nos » (2 Co 5,14).
Les multiples actions menées peinent à obtenir des résultats significatifs : chacun œuvre comme il peut mais de façon dispersée. L’élément manquant ne nécessite guère de moyens tant humains que matériels : une simple, mais indispensable coordination. La structure de la CEF en possède les moyens et la légitimité.
Vous êtes mieux placé que les simples militants, Monseigneur, pour apprécier l’aide que vous pouvez en attendre ou apporter, sans frais ni structure spécifique pesante. La seule certitude est qu’une parole de l’Eglise-Institution porte, autant si ce n’est plus, qu’une manifestation de plusieurs centaines de milliers de personnes – les deux pouvant se renforcer mutuellement.
Respectueusement…