Mgr Olivier de Germay, actuel archevêque de Lyon a publié en octobre 2022 une lettre sur la liturgie. Une lettre qui traite de différents aspects: silence, orientation vers Dieu, mais aussi statut du missel traditionnel. Des aspects qui intéressent clairement la crise liturgique actuelle. La lettre a été peu commentée, et c’est la page Facebook du groupe Esprit de la liturgie qui rappelle cette lettre.
Mgr Olivier de Germay prône bien l’orientation vers Dieu (un paragraphe intitulé “Tourné vers le Seigneur”, ce qui peut évoquer un ouvrage de Mgr – mais sans être explicite sur l’autel, ce qui aurait peut-être donné plus de poids au paragraphe:
Un point important concerne la posture de celles et ceux qui sont dans le chœur. Pour aider les fidèles à intégrer que l’Eucharistie est d’abord une rencontre avec le Seigneur (11), et pour ne pas détourner « l’attention de la centralité de l’autel, symbole du Christ » (60), le célébrant évitera, autant que faire se peut, d’être en permanence face à l’assemblée. De ce point de vue, un siège de présidence de côté est préférable à un siège de présidence face à l’assemblée. Il faut également éviter de présider depuis l’autel (qui est réservé à la liturgie eucharistique). La participation des fidèles est facilitée lorsque sont mieux distingués les moments où le célébrant s’adresse à l’assemblée ou à Dieu. Les prières à voix basse, en particulier, aident à prendre conscience que nous ne sommes pas dans un entre-soi.
Concernant le missel traditionnel, Mgr de Germay demande à ceux qui le suivent un attachement qui “ne soit pas exclusif”.
Dans un souci de communion, je leur demande que cet attachement ne soit pas exclusif
Mais ne devrait-on pas aussi formuler la même recommandation à l’égard des laudateurs du missel dit paulinien, qui, curieusement, réputent impeccable ce missel, alors qu’ils ne se privent pas de la moindre pique à l’égard du missel traditionnel ? Quand au souci de la “communion”, il pourrait être exprimé à l’égard de ceux qui mettent en cause l’enseignement de l’Église sur des points fondamentaux.
Dans le diocèse de Lyon où j’habite, je vais à la Messe à divers endroits. Je n’ai jamais vu une Messe célébrée correctement dans le Missel de 1969.
La dernière en date, ce samedi 14 janvier. Après la prière universelle, le prêtre appelait les quarante paroissiens tous très âgés ( sauf une jeune homme un peu perdu) à se souhaiter la bonne année puis vers la fin, il y a eu une bénédiction personnelle en procession. Un kyrie avec le sempiternel “Laisse toi regarder par le Christ”, l’introït sauté à pieds joints, un mot d’introduction par une paroissienne qui tenait lieu d’ exhortation, une prière universelle qui n’en finissait pas avec tous les thèmes au gout du jour … Le prêtre prononçait devant tous le canon et à voix bien forte ( voix de stentor) , mise en scène du prêtre, communion à la queue leu -leu, l’accolade de la paix du Christ qui n’en finissait pas, station debout à l’élévation, sans aucune inclination , des chants nouveau type charismatiques et roboratifs. Le Curé a 40 ans et je me demande où il a bien dû être formé.
Comment voulez-vous que les catholiques puissent participer à de telles Messes?
D’autres fois, ce sont des prêtres africains dont on ne comprend pas un traitre mot et qui subissent le jeu des dames laïcs qui mènent la danse, paroissiens qui pratiquent l’entre soi .
J’ai dit à une dame qui partait à l’avance de la Messe ma déception et elle m’a répondu: “On a bien de la chance de l’avoir, on fait avec ce qu’on a….”
Que de déceptions avec la Messe de Paul VI ! Mais quand donc portera t-on remède à toutes ces dérives? Qui a lu le document du Primat? Qui va l’appliquer? Qui a lu la Présentation du Missel romain? et les documents de Jean-Paul 2 et Benoit 16..La dernière lettre sur la liturgie de François?
A quand des audits diligentés par l’autorité épiscopale ? Et une vraie réforme? Une vraie formation comme le demandait Sacrosanctum Concilium?
N’importe quoi ?!
Ce dont il doit être question, c’est celle de l’invalidité de l’indult de 69, de l’abandon de la doctrine Christologique, comme dans la pastorale et des changements de paradigme dans l’enseignement de la Foi.
Ces modernistes ont toujours le chic de tout ramener à l’orientation …… (ad orientam s’entend …..) ce qui n’est qu’un détail dans la révolution qui a été et qui est à nouveau imposée, par la non autorité.
Bonjour.
Merci pour votre article, par contre le lien vers la lettre de mgr de Lyon ne fonctionne pas
Le lien qui renvoie à la lettre fonctionne maintenant.