Un prêtre du diocèse d’Evry a été condamné en justice pour abus sexuels. “C’est l’un de ses anciens disciples, âgé de 23 ans, qui avait dénoncé les agissements du père dans une lettre envoyée au procureur d’Évry en septembre 2020“, explique Ouest-France. “Les faits les plus anciens dataient de 2014, alors qu’il n’avait que 16 ans. Au cours de diverses activités à Morsang-sur-Orge, le prêtre l’aurait questionné, de façon intrusive, sur sa sexualité. Le curé aurait également invité d’autres jeunes à des pratiques sexuelles“.
Le Parisien a consacré un article au sujet et donne d’autres précisions sur ce prêtre actuellement retiré au carmel de Montgeron qui donnait des cours de judo aux jeunes, et des cours de boxe à son domicile.
Ordonné en 1996, il a été en poste à Fleury-Mérogis et Morsang-sur-Orge, mais aussi aumônier à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
L’évêque s’exprime à ce sujet sur le site du diocèse :
“Chers frères et sœurs,
Ensemble, portons dans la prière les personnes particulièrement concernées ou éprouvées par ces faits, notre diocèse et tous ceux qui le servent.
Le 5 janvier 2023
+ Michel Pansard
Évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
En juin 2021, suite à un article du Parisien, l’évêque communiquait au sujet de ce même prêtre :
Au sujet d’une enquête en cours
Un article du Parisien publié lundi sur internet et mardi 8 juin dans l’édition papier indique que le Père B Delcey est visé par une plainte pour corruption de mineur. Je me dois d’apporter les précisions suivantes :
Comme l’indique l’article : « En septembre, un jeune homme m’a fait part d’une situation qu’il aurait vécu alors qu’il était adolescent. A la suite de cet échange, j’ai considéré que les propos recueillis nécessitaient un signalement auprès de la justice de notre pays, ce que j’ai fait. J’ai pris à l’égard de ce prêtre des mesures prudentielles qui ont été exécutées. Je redis ma disponibilité à toute personne qui viendrait témoigner d’abus. »
Je tiens à préciser que les propos que j’avais recueillis ne concernaient pas des violence sexuelles, ni des échanges de photos sexuelles contrairement à ce qu’indique le titre de l’article. Il s’agissait de conversations au sujet du corps et de la sexualité qui ont mis mal à l’aise ce jeune. Elles ont été relues par lui comme intrusives et ne respectant pas sa liberté d’adolescent. Il s’inquiétait aussi que d’autres jeunes auraient pu être concernés.
C’est pour cela que j’ai rapidement saisi le Procureur et pris des mesures préventives en demandant au Père B Delcey de ne plus rencontrer seul des mineurs, de cesser l’accompagnement spirituel d’adolescents, de ne plus être en responsabilité à l’aumônerie des jeunes et cela jusqu’à nouvel ordre.
Ces mesures prudentielles visaient à éviter, si les faits s’avéraient exacts, un éventuel risque de mise en danger d’autres adolescents car ils sont des frères sur lesquels je dois veiller. Je les ai prises aussi pour le Père B. Delcey car il est aussi un frère que je dois aider. Je lui ai aussi demandé de poursuivre le travail psychologique qu’il avait commencé à ma demande avec un professionnel.
Ces mesures prudentielles étant mises en œuvre, j’ai tenu à la discrétion pour que l’enquête se déroule dans les meilleures conditions et aussi par respect de l’ensemble des personnes concernées. Je porte à la fois le souci de toute personne présumée victime et celui du respect de la présomption d’innocence.
Je redis une fois encore ma disponibilité à toute personne qui viendrait témoigner d’abus ainsi que mon engagement à traiter avec vigilance et respect toute situation qui me serait soumise en concertation avec la cellule d’écoute des victimes du diocèsei et en informant les autorités judiciaires.
Je prie aussi pour que l’Esprit du Seigneur nous donne de vivre aux uns et aux autres cette situation avec mesure, justesse, amour des personnes, justice et vérité.
Évry le 9 juin 2021
+ Michel PANSARD
Évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
Compte tenu du fait que l’on admet de plus en plus au sacerdoce des jeunes gens immatures sur les plans affectifs et sexuels, on ne peut que s’inquiéter ! La pornographie n’a-t-elle pas droit de cité dans certains séminaires ?
Vu qu’il n’y a pas d’agression proprement dite, corporelle…
Un certain juge pour enfants, qui proposait sa fille de moins de 13 ans sur les réseaux, a reçu une peine d’un an avec sursis…
Comparez donc..
Lorsque j’étais jeune dans les années 80 les prêtres en confession s’attardaient sur des sujets intimes,ils avaient l’art de ramener toujours cela sur le tapis,je n’accuse absolument pas l’ensemble du clergé,cependant cela était fréquent .
L’évêque a très bien réagi.
La presse s’intéresse toujours aux affaires qui impliquent des prêtres ,les cas d’abus sur mineurs sont pourtant loin de se limiter au clergé !
Comme l’écrit l’article d’Ouest France, il s’agit de corruption de mineurs et non d’abus sexuels. Pour info, le prêtre concerné a environ 60 ans.