L’ex-prêtre du diocèse d’Orléans Olivier de Scitivaux de Greisch, renvoyé à l’état laïc le 6 octobre 2021, va être renvoyé devant une cour d’assises pour des abus commis en partie en Bretagne, sur trois frères dans l’ex-centre de vacances du Quinquis, dans les années 1990 à 2002, à Perros-Guirrec (diocèse de Saint-Brieuc).
“Quand on se plonge dans le dossier, les faits sont vertigineux” commente l’avocate d’une des victimes. “Et ce qui frappe particulièrement dans ce dossier, c’est toute la chaîne hiérarchique au sein de l’Eglise qui a couvert Olivier de Scitivaux pendant toute sa carrière, en le maintenant auprès d’enfants pendant autant d’années”.
Au cours de l’instruction, plusieurs faits de pédophilie ont été recensés, notamment à Orléans en 1977, puis dans les années 1980, lorsque l’ex-curé de Cléry était en charge d’une chorale, puis de la paroisse saint-Paterne – la grande église située presque en face de la gare d’Orléans, à l’entrée nord du centre-ville. Il a aussi été aumônier de plusieurs lycées du centre-ville d’Orléans.
Etouffée pendant des années comme d’autres affaires d’abus dans le diocèse, cette affaire a été rendue publique en 2017, et le prêtre mis en examen en 2018. Il a alors été relevé de ses fonctions à la basilique de Cléry-saint-André puis placé en détention provisoire pendant dix mois, avant d’être rendu à l’état laïc en 2021 à sa demande.
Le diocèse d’Orléans veut vendre le Quinquis
Le centre de vacances, toujours propriété de l’évêché d’Orléans qui l’avait reçu en don à condition de lui conserver une vocation éducative, est mis en vente par ce dernier. Les collectivités locales bretonnes pourraient le racheter 2.5 millions d’euros, puis le mettre aux normes pour un coût estimé à l’automne 2022 à 600.000 euros, afin de le louer de septembre à juin pour un futur collège Diwan et d’y loger des saisonniers l’été – la Bretagne manque singulièrement de logements pour eux, au point que certains internats de lycée (Dinan, Lamballe) sont déjà mis à disposition des saisonniers l’été.
Ce diocèse si bien attaché à la philosophie, la mauvaise philosophie eudiste et de son séminaire plus contre-nature que christologique, ne se remet toujours pas des trahisons des comtes d’Orléans regicides.
Ne devrions-nous pas inetrroger les prêtres d’Orléans en responsabilité à l’époque et surtout devenus évêques: ne pouvant ignorer les “dérives”, qu’ont-ils fait??? Pas plus qu’ils ne font aujourd’hui!!!
Alors, depuis le Concile (auquel le premier de la liste a participé).
Mgr Riobé (1963-1978), s’est illustré dans tout un tas de combats (en faveur des objecteurs de conscience, contre la vente d’armes au Brésil, contre l’arme nucléaire…) mais pas du tout pour son action contre les abus. Il a été retrouvé mort le 18/7/1978 sur une plage du Grau du Roi.
Mgr Lustiger (1979-1981), a fait un passage trop éclair pour avoir laissé sa marque.
Mgr Picandet (1981-1997), était au courant des abus reprochés au père de Castelet (finalement jugé et renvoyé par ailleurs à l’état laïc) et n’a rien fait.
Mgr Daucourt (1988-2002) était lui aussi au courant et n’a rien fait. Transféré à Nanterre, il s’agit d’un énième démissionnaire pour raisons de santé (2013) qui se porte comme un charme. A l’époque sa démission avait été très vite acceptée…
Mgr Fort (2002-2010) a été mis au courant, n’a rien fait et a été jugé pour cela – il a payé pour ses prédecesseurs, 8 mois avec sursis en 2018.
Depuis, Mgr Blaquart nettoie – avec un certain courage, les écuries d’Augias. Même si il y a eu de sanglants ratés, comme le suicide d’un prêtre de Gien lâché en direct par le diocèse – alors que l’enquête pénale l’a complètement blanchi.
à EFFAGE
Philippe Egalité était duc d’Orléans ,et non comte .
Quand on voit un certain père Rupnik excommunié pour abus sexuel encore conseiller au Vatican, je trouve que ça en jette comme disait l’autre. Le gouvernement de l’Eglise à Rome est aussi bien que notre gouvernement en France. Alors il ne faut pas s’attendre à des choses magnifiques en voyant de telles turpitudes. Il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias
Ce type officie à Rome tout en étant excommunié et on réduit à l’état laic le père Pavone parce qu’il lutte contre l’avortement , c’est pas beau tout ça?
Visiblement, son excommunication a été levée.
Quant au père Pavone, les raisons précises de sa réduction à l’état laïc n’ont pas été rendues publiques – ce qui est assez curieux lorsqu’on connaît le maëlstrom médiatique permanent aux USA.
Merci pour ce rappel précieux. mais ma question portait sur les prêtres d’Orléans en responsabilité à l’époque et qui sont devenus évêques comme :
– Nicolas Souchu, aujourd’hui évêque d’Aire et Dax, mais ancien directeur du premier cycle du séminaire d’Orléans de 1993 à 1999, vicaire épiscopal pour l’agglomération d’Orléans, responsable adjoint de la Formation permanente du diocèse d’Orléans de 1995 à 1999, puis vicaire général du diocèse d’Orléans (2000): très bien placé pour être au courant;
– Luc Crépy recteur du séminaire interdiocésain d’Orléans (1995 à 2001) aujourd’hui évêque de Versailles;
– Jean-Marc Eychenne, évêque de Grenoble et Vienne, vicaire général du diocèse d’Orléans (2009) et, à partir de 2010, également responsable de la formation aux ministères
Tous ces futurs hauts prélats, tous en fonction et très bien placés pour être au courant (tout se sait dans les évéchés!), comment se sont-ils conduits à l’époque des faits reprochés à leurs subordonnés aujourd’hui? Quelles courageuses actions ont-ils menées? S’ils n’ont rien fait, ne devraient-ils pas démissionner de toutes resposabilités pastorales, a fortiori de juridiction épiscopale!
C’est une très bonne question.