La tradition des chariots remonte à l’an 1000, dans la région de Rouen. Ces confréries laïques emportaient et enterraient les morts pendant les grandes épidémies du Moyen Âge. Du fait de la contagiosité, personne ne voulait enterrer les morts. Les frères se sont alors proposés, sacrifiant parfois leur vie pour le bien-être de la communauté. Lors de leur convoi funèbre, ils étaient précédés d’un porteur de cloches, signalant ainsi que les morts transportés étaient contagieux. Les confréries de charité sont ainsi véritablement nées. Elles expriment un sentiment communautaire très vif et sont toujours rattachées à une paroisse, avec une bannière particulière pour chaque village. Il en existe encore dans des villages normands.
Le 19 novembre, la confrérie de la Rivière-Saint-Saveur a été recréee avec cinq nouveaux frères et sœurs de charité, avec le père Pascal Marie, curé de la paroisse Notre-Dame de l’Estuaire à Honfleur.
Cette confrérie est née à La Rivière-Saint-Sauveur vers 1600, la dernière bannière est brodée de la date de 1889. La confrérie s’est lentement délitée pour disparaître complètement entre les deux guerres mondiales.
Leur mission consistera à s’occuper des funérailles des habitants de la commune. Les charitons peuvent préparer la cérémonie, rencontrer les familles pour les soutenir.