Après que l’ADAPEI des Pyrénées-Atlantiques ait décidé de recentrer ses activités, le domaine du Tolou situé à Gan, au sud de Pau sur la ligne vers Oloron et Bedous – la commune, plus connue pour son vin, le Jurançon, possède une gare – est à vendre.
“Maison à vendre à Gan, 85 pièces pour 1 579 000 euros ». L’annonce ne passe pas inaperçue sur Le Bon Coin. Le site de Tolou a été mis en vente. Et il est moins question d’une « maison » que d’un ensemble de bâtisses, qui dispose d’un superbe emplacement sur les hauteurs de Gan. « Dans un îlot de verdure de 3,5 hectares », précise l’annonce.
« Le terrain est constitué d’une partie constructible de 4 000 m² avec une possibilité de bâtir une structure R + 2 et combles, poursuit dans son annonce l’agence immobilière Stéphane Plaza, en charge de la vente. La bâtisse existante, composée de trois bâtiments peut être repensée en appartements avec une capacité de 20 à 30 logements. »
Pour ne rien gâcher, Tolou offre… une magnifique chapelle. Elle est aujourd’hui utilisée comme espace de réunion“, les lieux accueillant près de 120 handicapés depuis quarante ans – 90% d’entre eux ont des projets sociaux, d’apprentissage ou scolaires.
Une ancienne ferme-école
La chapelle, de style néogothique, se trouve au milieu des bâtiments – qui avaient abrité par le passé une ferme-école départementale, de 1849 à 1873. Il appartenait en 1849 à un ancien élève de l’école d’agriculture de Grignon, Théodore Chauviteau, et avait trois charrues modernes, une herse, une houe à traction animale, 25 hectares de terres labourables, 15 ha de vignes, 11 ha de prairies et 49 ha de bois et touyas. La production de maïs est médiocre, le blé fournit 12hl/ ha et la vigne 13 hl/ha, toutefois d’un vin de bonne qualité, moitié en vin blanc et moitié en rouge. Les terres sont pentues et souvent ingrates.
En 1855, le domaine Tolou est acheté par Auguste Guillemin qui introduit à l’école plusieurs animaux reproducteurs, ovins et bovins, qui donnent entière satisfaction. L’année suivante, arrive le soufrage de la vigne pour combattre l’oïdium [mildiou] qui commence à envahir le vignoble béarnais. Dans les années soixante, l’école enregistre de bons résultats et donne entière satisfaction au Conseil général, et à la fin du second Empire la ferme-école de Tolou atteint une honorable notoriété. Elle est néanmoins fermée le 31 décembre 1873 suite à une décision du gouvernement Thiers de sabrer les subventions aux 46 fermes-écoles qui restaient des 70 créées sous la seconde république.
Source : Sud-Ouest