La visite ad limina des évêques allemands s’est terminée par une absence : les 67 membres de la conférence épiscopale allemande étaient censés voir une dernière fois les chefs de la Curie et le pape. Le sujet de cette dernière réunion avant la conférence de presse finale aurait dû être l’ordre du jour du Chemin synodal.
François ne s’est pas présenté à l’Institut Patristique Augustinianum. Seuls les cardinaux Pietro Parolin, Secrétaire d’État, Luis Francisco Ladaria Ferrer, Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi , et Marc Ouellet, Préfet du Dicastère pour les Évêques, étaient présents.
Dans le communiqué commun, il n’y a aucune explication sur la non-participation du Pape.
La confrontation entre la Curie et la Conférence épiscopale allemande n’a pas été facile. Les chefs de service du Saint-Siège ont exprimé de fortes inquiétudes quant aux revendications allemandes concernant la moralité sexuelle et la participation des laïcs à l’élection d’un évêque. Le communiqué parle explicitement de « définir et d’approfondir » les questions abordées hier, telles que celles relatives aux « structures de l’Église, au ministère sacré et à son accès, à l’anthropologie chrétienne », et ne manque pas de mentionner « les préoccupations que suscite le Chemin synodal, indiquant le risque de « réformes de l’Église et non dans l’Église » ».
Lors de sa rencontre avec les 67 évêques, jeudi au Palais apostolique, François a mis publiquement en garde les évêques allemands contre la tournure prise par la voie synodale.
S’adressant à ses confrères, le cardinal Marx a écarté l’hypothèse d’un affrontement frontal avec le Saint-Siège, affirmant que les évêques allemands doivent « avoir le courage de commencer quelque chose de nouveau à la lumière de la tradition et d’apporter avec eux le trésor du passé ».