Dans un entretien au Parisien publié vendredi, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, se prononce pour une “amélioration” de la loi Claeys-Leonetti plutôt qu’une nouvelle loi autorisant l’aide active à mourir.
Déclarant que la loi Leonetti “n’est pas encore vraiment mise en œuvre”, l’archevêque de Reims estime qu’
“on peut s’étonner qu’il y ait besoin, avant même d’avoir appliqué une loi, d’en préparer une autre”.
Cette sédation profonde et continue jusqu’au décès du patient est certainement bien inhumaine et justifie malheureusement une euthanasie plus franche et rapide.
“On franchira [la ligne rouge] si l’on vote l’aide active à mourir, parce qu’on sera dans une société qui se donnera le droit de faire mourir quelqu’un, ce qui est quand même très grave!” “Bâtir une société sur le fait que l’on s’aide à vivre et non pas à mourir me paraît un choix essentiel qui a d’immenses conséquences sur l’ensemble de notre société”.
“Le suicide est une décision individuelle, mais le suicide assisté, lui, devient une décision collective. Peut-on encore bâtir une société lorsque le désir individuel s’impose au bien commun?”.