Mi-octobre, cinq journées ont été consacrées pour honorer le souvenir du bienheureux Thomas Hélye, dont une marche le dimanche 16 octobre au départ de l’église de Vauville vers celle de Biville; près de la Hague, effectuée par une centaine de pélerins. La messe a été célébrée par le père Marc Vacher, doyen de Cherbourg – mais l’évêque Mgr le Boulc’h, promis, n’est finalement pas venu, retenu qu’il était par une cérémonie en Avranches.
Thomas Hélye, prêtre et missionnaire du Cotentin, est né entre 1180 et 11872 au hameau Gardin en la paroisse de Saint-Pierre de Biville (Manche, canton de Beaumont-Hague). Les parents de Thomas, Hélye et Mathilde, sont de condition modeste.
Après avoir étudié chez les moines bénédictins des prieurés de Vauville et d’Héauville et chez les chanoines augustins de l’abbaye Notre-Dame du Vœu, il devint maître des écoles (écolâtre) de Cherbourg vers 1206. Il se fait remarquer par ses talents de pédagogue et il est promu régent des écoles. À la suite d’une forte fièvre qui le conduit aux portes de la mort, il connaît une véritable conversion. Se retirant chez son frère Guillaume, au hameau Gardin , il vit en ermite, négligeant son apparence, une vie de prières et de mortifications.
Hugues de Morville, l’évêque de Coutances, – le fait appeler vers 1226 et l’incite à soigner sa tenue. Avant qu’il soit appelé au sacerdoce, Thomas Hélye accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques-de-Compostelle et étudie pendant quatre années la théologie à Paris. Il y fréquente Eudes de Châteauroux, chancelier de l’Université, et le dominicain Hugues de Saint-Cher, son professeur et confesseur, l’un et l’autre futurs cardinaux, qui témoigneront de sa piété.
Lorsqu’il est, vers 1235, ordonné prêtre, les évêques de Coutances et d’Avranches lui confient un ministère missionnaire de prédicateur itinérant. En vingt-deux années, il parcourt, dit-on, toutes les paroisses de ces deux diocèses. Il y est accueilli avec ferveur par la foule aux cris de «Voici l’homme de bien ! Voici l’homme de Dieu !» À la fin de sa vie, affaibli par ses privations, Thomas Hélye se retire au manoir de son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il y meurt le 19 octobre 1257.
Il est béatifié le 14 juillet 1859 par Pie IX à Rome et fêté le 19 octobre. Son calice de vermeil, sa chasuble et ses sandales sont sauvés lors des guerres de religion; ses ossements sont cachés à Virandeville pendant la Terreur, puis les reliques sont transférées à la Trappe de Bricquebec pendant la dernière guerre. Les vitraux de l’église de Biville (Barillet, 1930-1957) représentent la vie du bienheureux Thomas Hélye. Un pélérinage de Tradition avec messe en rite extraordinaire a aussi lieu en août en son honneur, cette fois dans la région de Coutances.
Il ne faut pas écrire « en » Avranches mais « à » Avranches. Contrairement à Arles pour qui on peut employer « en » comme « En France » car Arles a été un royaume souverain ce qui n’est pas le cas d’Avranches.
Comme Avranches a fait partie de la Bretagne – indépendante – deux tiers de siècle, c’est en Avranches, comme en Bretagne.
Et vu l’état d’abandon de la Manche, vraiment en périphérie de la Normandie réunie centrée sur le triangle Rouen/Caen/Le Havre, peut être que l’avenir d’Avranches sera de nouveau en Bretagne ?
Pour le Mont, il a bien fallu faire appel aux ressources bretonnes…