De nombreux prêtres étrangers sont mis à disposition des diocèses français par leur évêque. Dans son encyclique Fidei Donum de 1957, le pape Pie XII avait voulu favoriser ces échanges afin de permettre aux diocèses européens, alors bien fournis en clergé, d’aider les diocèses des pays de mission. Aujourd’hui, le courant s’est inversé.
Selon les chiffres de la Conférence des Évêques de France, il y a environ 5 000 prêtres de moins de 75 ans. Avec eux, 2 000 prêtres « Fidei Donum » sont accueillis en France. Ils constituent donc environ un tiers de l’ensemble des 7 000 prêtres actifs. Chaque année, alors qu’il y a environ 100 prêtres français ordonnés, les diocèses français accueillent 200 nouveaux prêtres étrangers.
Précision de la Conférence des Évêques de France en 2019 :
« Ces statistiques ne permettent pas de saisir un phénomène que l’on pressent : la venue de jeunes, qui entrent au séminaire ou au noviciat en France, font tout ou partie de leurs études en France, et pour les prêtres, se feront incardiner en France. On peut se souvenir que 25% des séminaristes en formation en France sont des étrangers (qui ne resteront pas toujours des étrangers à cause des naturalisations). Au moment de l’ordination ou des vœux, ils et elles ne seront plus des étrangers, en tout cas pas des PVA (Prêtre Venant d’Ailleurs). Ils et elles n’auront plus besoin de visas. Et échappent donc à ces statistiques fondées sur les demandes de visa ».
Ces prêtres viennent pour les deux-tiers d’Afrique, mais aussi d’Inde, du Viêt-Nam, d’Amérique latine.