La messe des parlementaires a eu lieu mardi soir à la basilique Sainte-Clotilde à Paris. Le nouvel archevêque de Paris, Monseigneur Ulrich, l’a célébrée devant une vingtaine de députés et sénateurs.
Au premier rang, Éric Woerth et Gilles Le Gendre. Mgr Ulrich s’est exprimé sur la fin de vie :
Dans le débat qui s’annonce autour de la fin de vie, nous pouvons comme chrétiens et vous comme parlementaires, nous souvenir que l’appel de la plus grande fraternité est un appel à aider à vivre l’approche de la mort. Nous pouvons nous souvenir qu’il y a beaucoup d’aidants, d’accompagnateurs qui témoignent de l’intensité de vie qui se révèle à travers ces compagnonnages : il est indispensable de donner la parole à ces personnes. Nous souvenir aussi que beaucoup de ceux qui ont réclamé la mort ne l’appellent plus si fort quand ils ont pu entrer en soins palliatifs : il faut entendre ce qui se dit dans les hôpitaux où se prodiguent ces soins. Nous souvenir encore que ce n’est pas une loi de plus qui va résoudre tous les problèmes de conscience et les cas toujours nouveaux et douloureux qui se présentent : il y a une vraie sagesse à ne pas sans cesse revenir sur des lois votées depuis trop peu de temps pour qu’elles aient pu être appliquées, et même seulement être suffisamment connues.
Une messe critiquée par la Nupes au nom de la laïcité. Le député du Rassemblement national Laure Lavalette y voit au contraire une forme de logique :
“La quête du bien commun, c’est aussi une sorte de charité suprême. Donc la recherche du bien commun, c’est effectivement la charité que l’on doit à son peuple. Je suis ravie d’aller à la messe le dimanche et de siéger le reste du temps à l’Assemblée nationale”.
Le sénateur Les Républicains de l’Oise Jérôme Bascher ne voit pas non plus de contradiction avec son engagement parlementaire :
“On peut avoir des engagements religieux sans que ce soit forcément la priorité au Parlement. L’État laïc fonctionne pour moi très bien de cette façon et je suis très attaché à la laïcité.”