Le journal québecois le Soleil publie un article sur la vente de la propriété des Eudistes, à Québec-Ville, construite en 1900 et dont la valeur patrimoniale est reconnue. Alors que les Eudistes sont allés s’installer dans un bâtiment neuf et plus petit derrière l’église du Saint-Sacrement, les riverains s’interrogent sur l’avenir de l’ancien couvent – pour lequel aucun permis de construire n’a été déposé.
Le Soleil a établi que le promoteur envisage de transformer le couvent en logements, en gardant la chapelle et divers éléments du patrimoine, et diviser les 22.400 m² du terrain en nouveaux bâtiments locatifs. Le promoteur, Nova Construction, a porté un autre projet dans un ancien couvent vendu par sa congrégation, faute, là encore, de vocations et de moyens : “ le couvent des Servantes du Saint-Cœur de Marie à Beauport. Le vieux bâtiment a été vidé de l’intérieur et remis complètement à neuf. Le terrain autour a été subdivisé pour 35 maisons”.
Les Eudistes sont aussi partis à cause du déclin des vocations et la déchristianisation :
“Nous discutons avec Normand Martin, l’économe provincial de la congrégation. Lui n’est pas prêtre ou père. Autrefois, on l’appelait «frère», maintenant on dit «associé».
Nous l’avons joint dans la nouvelle demeure des Eudistes de Québec; ils ont emménagé dans une résidence privée pour aînés neuve érigée à l’arrière de l’église du Très-Saint-Sacrement, en Haute-Ville.
Lui-même a été éduqué dans les écoles Eudistes au Nouveau-Brunswick avant de s’engager en 1961. Les «belles années» : «On était 80.
À l’époque, la communauté religieuse s’occupait de paroisses sur la Côte-Nord, au Saguenay, dans le Bas-Saint-Laurent.
Et avait des écoles à Gatineau, à Halifax, à Québec, à Montréal, deux au Nouveau-Brunswick. Même une à Buffalo, se remémore-t-il.
Sauf que le gouvernement québécois a nationalisé l’éducation durant sa première décennie au sein des Eudistes. Les jeunes ont été de moins en moins nombreux à développer une vocation religieuse.
«On a décidé de quitter d’abord parce que ça nous coûtait trop cher», explique Normand Martin. «Et on n’était plus assez nombreux; on était rien que 20.»
Plus tard durant l’entrevue, il a corrigé. Ils sont maintenant 19, à la suite d’un décès. D’un âge certain, 14 sont autonomes, 5 vivent à l’infirmerie.
La communauté leur survivra, note M. Martin. Probablement pas ici. «Ici, les gens n’ont plus la vocation.»
Outre les Eudistes de Québec, il en dénombre 4 à Montréal et 1 à Gatineau. Il ajoute : 5 au Nouveau-Brunswick, 10 aux États-Unis, 7 aux Philippines, 1 au Venezuela…
Néanmoins, il laisse tomber : «Il y a encore beaucoup d’Eudistes.» À peu près 350, 400, évalue-t-il, dont la moitié en Colombie. En France et en Afrique, aussi“.
En France, ” en 1994, il y a encore 191 eudistes français2, et en 2016 ils sont 54. En France, ils vivent désormais en 2021 en huit petites communautés (Caen, Cosne-sur-Loire, Orléans, Paris, Rennes, Saint-Léonard-de-Noblat, Saint-Malo, Versailles“, dont 10 à Saint-Malo-Paramé, qui regroupe les pères aînés, et 8 à Paris.
Ces prêtres s’occupent encore d’un séminaire interdiocésain, celui d’Orléans, et ont eu par le passé la charge du séminaire d’aînés à Vienne-Estressin – Luc Crépy, qui était encore provincial de France et d’Afrique des Eudistes (2001-2007) et pas encore évêque (du Puy, de 2015 à 2021, puis de Versailles) s’est occupé de son déménagement en Orléans, loin d’un passé tourmenté qui a fini par ressurgir.
Pour être plus exact, les Eudistes français sont seulement 10 de moins de 70 ans, dont la moitié vit actuellement hors communauté. Les autres sont âgés ou africains. En France aussi, et pas seulement au Canada, le déclin des Eudistes est irréversible, déclin précipité par une affaire d’abus spirituel et sexuel ainsi qu’une crise de la gouvernance, comme l’a révélé Riposte Catholique le 4 septembre dernier.
Serait ce la publication de votre article https://www.riposte-catholique.fr/archives/171432
qui a entraîné l’éviction du recteur du séminaire d’orléans du Conseil de lutte contre la pédophilie de la CEF ? https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/personne/p-laurent-tournier-c-j-m/
Rappelons que c’est Mgr Crepy qui l’avait recruté des 2016 en toute connaissance de cause. Merci à Riposte Catholique de dévoiler les manigances de Crepy et sa bande !
Les abus d’autorité et les agressions sexuelles dans les collèges eudistes n’ont rien de nouveau. Il n’y a pas qu’au lycée Saint Jean de Béthune à Versailles qu’il y a des affaires, comme a fini par l’admettre le Supérieur des Eudistes de France, le père Pecqueux. C’est pourtant l’arbre qui cache la forêt. Il y a eu aussi de graves abus sexuels au collège eudiste Saint-Martin de Rennes :
https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/un-rennais-victime-de-pedophilie-recu-par-le-pape-francois-08-09-2021-12821424.php
Que fait le père Pecqueux pour que cela ne se reproduise plus ? Rien. Il ne communique pas, il garde le silence ! Avec le cas Santier, on comprend qu’il ne faut plus rien attendre de ces petits princes qui tiennent plus à leur carrière qu’à la vérité. Démission ! Démission !
Des fossoyeurs…
Pourquoi Rome ne diligente pas urgemment une visite canonique voire une mise sous tutelle de cette congrégation décadente comme elle l’a fait pour la Famille Missionnaire Notre Dame ou la communauté Saint Martin ? Deux poids deux mesures…
Le déclin de cet institut de vie apostolique,se trouve dans l’entretien cité plus haut,Normand Martin ,que l’on appelait frère et qui est aujourd’hui un” associé”.
Il s’agit de la “spiritualité de l’enfouissement”,une religieuse en civile se posait la question face à une responsable de sa congrégation devant moi il y a peu:”n’avons nous pas été trop loin dans l’enfouissement?”
Comme tant d’autres religieuses,ces dernières vivent en logement au milieu d’autres personnes qui ignorent qu’elles sont religieuses,à quoi cela sert-il?
Un vieux Frère Mariste me déclarait la même chose il y a une vingtaine d’années,à 85 ans,vêtu en habit laïc,il partageait un appartement avec deux ou trois autres frères de sa génération,dans une barre HLM.
Il est bien évident que personne ne viendra les questionner sur leur foi,et encore moins sur leur vocation,ces hommes et ces femmes se sont engagés en religion dans un but précis,en l’occurrence pour les Frères Maristes pour l’enseignement.
Il est certain que la majorité des pays occidentaux se sont éloignés de l’Eglise,mais quel modèle ont-ils sous les yeux aujourd’hui?
La majorité des instituts religieux ont déjà liquidé leur patrimoine immobilier,les derniers cherchent des acquéreurs ,les maisons mères accueillent les religieux et religieuses âgés et deviennent des EHPAD, avant d’être à leur tour vendues.
En ce qui concerne les Eudistes,il me semble que Saint Jean-Eudes mérite d’être connu ,il s’agit de l’un des maîtres de l’Ecole Française de spiritualité, le promoteur de la dévotion aux Coeurs de Jésus et Marie.
Les Eudistes disparaitront peut être,comme d’autres instituts sont déjà morts,l’essentiel est que Saint-Jean-Eudes soit connu d’un grand nombre!
Je suis loin de considérer que Vatican II fut nécessaire et que ses résultats soient à la mesure des annonces et des attentes,cependant Jean XXIII semble avoir été convaincu que la doctrine catholique méritait d’être proclamée dans un langage audible dans un monde en mutation,l’intention était sans aucun doute louable,malheureusement nous connaissons la suite,inutile d’attendre encore 40 ans comme le prétend Bergoglio!