“Le site internet de l’hebdomadaire Les 4 Vérités a lancé une pétition intitulée Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires!. Des associations s’élèvent aussi. Béatrice Bourges de l’Association pour la protection de l’enfance considère qu’il est trop tôt pour parler homosexualité à des enfants de huit ans. Pourquoi projeter des enfants dans un mode d’adulte ? s’interroge-t-elle. Il y a des enfants qui peuvent être blessés, considère-t-elle également. L’éditorialiste de l’hebdomadaire Minute est même allé jusqu’à s’interroger : On n’ose penser de quelle lune il s’agit.”
Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate, a quant à elle adressé une lettre ouverte à Luc Chatel, le ministre de l’Éducation nationale :
(…) Je me permets de vous exprimer ma surprise et mon indignation, partagées par un nombre croissant de Français, au sujet du projet de diffusion du film Le baiser de la Lune, destiné aux élèves de CM1 et CM2.
Ce film, comme l’indique son réalisateur lui-même, doit servir « d’outil pédagogique » pour « apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe », « à l’intention des enfants de CM1/CM2. » Ce film développera notamment « des exercices ludiques amenant les élèves à réfléchir sur les relations amoureuses : norme, stéréotypes, relations amoureuses entre personne du même sexe. »
« La neutralité philosophique et politique s’impose aux enseignants et aux élèves, » lit-on sur le site de l’Education nationale. Or, ce film bafoue le principe de la neutralité de l’enseignement public en s’immisçant dans la conscience et l’intimité des enfants sans égard pour la responsabilité éducative de leurs parents.
Au nom d’une idéologie relativiste poussée à l’extrême, et sous l’impulsion de groupes de pression, ce film idéologique prive les enfants des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité.
Vous comprendrez comme moi que « l’apprentissage du respect de l’autre et de sa différence », intention officielle du film, ne peut se faire en niant une différence fondamentale, la différence des sexes, qui est constitutive de notre humanité.
« L’apprentissage du respect de l’autre » ne peut pas non plus se faire en caricaturant « le regard archaïque d’une grand-mère sur les relations amoureuses », regard qui est celui de la très grande majorité des Français.
Monsieur le ministre, je vous demande, au nom du respect de la neutralité de l’Education Nationale, de bien vouloir affirmer votre opposition à ce film en obtenant l’interdiction de sa diffusion (…).
Arthur Leroy