Comme le diocèse de Vannes, les contributions des catholiques de l’Anjou au synode sur la synodalité ont été rassemblées en une synthèse publiée dimanche 29 mai, qui révèle quelques fractures. 450 contributions ont été envoyées à l’équipe synodale, et le nombre de participants est estimé à plus de 4000, une évaluation imprécise due au fait que des personnes ont pu participer à plusieurs équipes :
[…] Parmi les freins, les contributions évoquent également en nombre les tensions qui règnent entre les différents courants spirituels. En grande majorité, les équipes regrettent les postures perçues comme « traditionnalistes », signe pour elles « d’un retour en arrière », d’un « repli identitaire ». Certains vont jusqu’à craindre un schisme. À noter aussi deux préoccupations récurrentes. Les jeunes, d’abord : ils ont du mal à trouver leur place. « Leur absence est un message ». Certains remarquent que des jeunes sont plutôt attirés par des « pratiques d’avant-concile ». Quelques contributions soulignent l’importance des parents dans la transmission de la foi.
[…] Autre obstacle majoritairement cité : les divergences entre les différentes sensibilités religieuses, qui entravent le dialogue. De nombreuses contributions évoquent des tensions au sein des paroisses, entre la « génération Vatican II » et un courant spirituel qualifié généralement de « traditionnaliste », porté par des prêtres plus jeunes et des communautés nouvelles. Ces tensions génèrent des crispations, en particulier autour de la liturgie (« trop d’encens, d’ornements liturgiques », « filles exclues du service d’autel »). Les équipes s’interrogent : comment « faire famille » dans ces conditions ?