La chaîne Outremer la Première donne d’autres précisions sur les finances du diocèse de Cayenne, plombé notamment par la décision prise par l’ancien évêque Mgr Lafont d’aller au-delà de la loi et de prendre au compte du diocèse la rémunération des prêtres qui revenait à la collectivité – depuis une ordonnance de 1828 confirmée par le Conseil d’Etat en 2017.
“Actuellement, il reste une dizaine de prêtres payés par la collectivité”, détaille l’évêque de Guyane, Alain Ransay. Son diocèse doit en rétribuer une cinquantaine, une situation nouvelle qui bouscule son modèle économique. “Les prêtres touchent 1.300 euros par mois, sans compter les charges incompressibles comme l’eau et l’électricité”, poursuit l’évêque. Cinq laïcs travaillent aussi pour le diocèse.
La vente récente d’un terrain a permis de ramener le trou de 800.000 à 650.000 euros. “Mais des terrains, il n’y en a presque plus”, explique Alain Icaré, chargé de mission pour les finances du diocèse, “ceux qui restent sont dans des zones naturelles et donc invendables, on n’a même pas le droit de toucher une feuille”. Une opération financière va être réalisée sur les derniers terrains pour tenter d’équilibrer les comptes : “on n’a pas de marge de manœuvre”, déplore le chargé de mission.
Des missionnaires renvoyés chez eux et une construction d’église abandonnée ?
“Pour sortir de l’ornière, il faudrait que les rentrées d’argent s’élèvent à 3,5 millions d’euros chaque année. Rien que les dépenses salariales frisent le million d’euros : 680.000 pour les prêtres, 180.000 pour les laïcs. “Dans la tête de beaucoup de fidèles, c’est encore la collectivité qui paie les religieux”, selon Alain Ransay, qui explique que les dons récoltés lors des quêtes ne sont pas suffisants. “Il ne faut pas donner les petites pièces rouges”, tance-t-il.
L’évêque craint de devoir faire des choix difficiles comme rogner sur l’entretien des églises, ou se séparer des missionnaires, qui représentent la majorité des prêtres en Guyane, et cela l’inquiète. Ces missionnaires, qui viennent de pays africains francophones et d’Haïti, sont rémunérés par le diocèse qui les accueille. “S’il n’y a plus d’argent, il faudra les renvoyer dans leur pays” et cela affectera le maillage du territoire, explique-t-il.
Dans le quartier de Cogneau Lamirande, à Matoury, au sud de Cayenne, le projet de nouvelle église risque également de ne pas voir le jour. En attendant, le prêtre dit sa messe dans un collège privé chaque dimanche, les fidèles assis sur les chaises des élèves“.
faites des catholiques au lieu de vous occuper des problèmes de la planète et vosu aurez du pognon !!