La 1ère indique que le diocèse de Guyane, dont les recettes en 2020 ne couvrent qu’un tiers des dépenses, est au bord de la faillite et acculé à vendre les terrains prévus pour les églises, voire à licencier des prêtres.
“Les comptes de l’église Guyane sont dans le rouge. En 2020, il y a eu 1 million d’euros de recettes contre 3 millions d’euros de dépenses. Pour faire face aux dettes, la solution envisagée est de licencier des prêtres et des personnels administratifs. Environ 50% de la charge du personnel est payé par le diocèse. Cela constitue le poste de dépense le plus élevé confirme Alain Icaré, chargé de mission finance auprès du Diocèse de Guyane : “Ce que nous envisageons dans un premier temps c’est de compresser les charges, c’est la première étape. Il va falloir envisager des séparations de personnels administratifs et religieux si nous voulons redresser de manière rapide la situation des comptes”.
Actuellement 40 prêtres perçoivent 1300 euros mensuels sur le diocèse et 10 prêtres sont encore rémunérés par la Collectivité territoriale de Guyane. Pour payer les derniers salaires dus et renflouer les caisses, le diocèse doit se séparer également de terrains qui étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles ou encore d’établissements scolaires. Alain Ransay, Évêque de Guyane en appelle aux fidèles : « Nous avons été obligés de vendre pour assurer nos frais, payer les charges salariales et les autres charges, il faut absolument que les fidèles participent au financement de leur prêtres. Ce n’est plus la CTG qui finance, il faut absolument que les fidèles comprennent qu’ils doivent financer leur église de manière générale. Sans eux, on ne pourra pas tout simplement. »
Le précédent évêque de Guyane, Mgr Lafont, qui a démissionné très vite après avoir dénoncé une agression dans son évêché par un migrant haïtien qu’il hébergeait, est parti sur fonds d’accusation de harcèlement, abus de faiblesse et de scandales.