Dom Alcuin Reid, prieur du Monastère Saint-Benoît (Brignoles) nous livre quelques réflexions sur Saint-Benoît (21 mars).
En cette fête de notre Saint-Père saint Benoît, il m’appartient, à ce stade de l’histoire de notre famille monastique encore petite, mais en croissance rapide, d’offrir quelques réflexions très brèves.
D’abord il faudrait dire que nous, la communauté monastique, nous continuons à remercier Dieu qui, dans sa Providence, ne cesse pas de combler des bénédictions notre petite fondation de divers manières et par la bonté et la générosité de tant de personnes différentes partout dans le monde. Notre projet “audacieux” d’occuper ces anciens bâtiments afin qu’ils puissent à nouveau vivre et respirer et résonner des louanges de Dieu Tout-Puissant, jour et nuit, semble avoir trouvé grâce aux yeux de Dieu et de l’homme.A Dieu Tout-Puissant, nous rendons humblement grâce. Aux nombreux bienfaiteurs généreux de partout le monde qui nous ont aidés dans cet effort : nous vous assurons de notre gratitude, de nos prières et que votre participation au travail spirituel du monastère est réelle.Ensuite, que nous, les moines, nous renouvelons notre engagement de fidélité à notre vocation de vivre selon la Règle de saint Benoît et à la célébration solennelle de la Sainte Liturgie intégrale et avec intégrité selon l’usus antiquior des rites roman et monastique, conformément aux statuts et constitutions de notre fondation, dans le cadre desquels nous avons prononcé des vœux devant Dieu Tout-Puissant.On traverse une période très difficile – sinon vraiment extraordinaire – dans la vie de l’Église, et non sans raison peut-on craindre que les circonstances ne deviennent plus difficiles encore. Quoi qu’il en soit, les moines noirs de Brignoles resteront toujours fidèles à leur vocation et à leurs vœux, car cette fidélité n’est rien moins que notre salut. En effet, cette fidélité nous est le rôle donné par Dieu dans la vie de l’Église à ce stade de l’histoire.C’est notre fervente prière que, comme toujours, nous puissions vivre notre vocation dans la paix et la tranquillité en communion avec notre évêque et, à travers lui, avec le Saint-Père à Rome. Nous vous implorons de prier pour eux, et pour leurs collaborateurs, afin qu’ils soient à leur tour fidèle à surveiller et servir la réalisation des différents charismes légitimes dont Dieu Tout-Puissant a doté à son Église.Troisièmement, notre autel est orné ce matin par des précieuses reliques de nombreux saints bénédictins au longue de l’histoire. Ils comprennent de grands martyrs, des papes réformateurs, de saints abbés et d’humbles moines et moniales. Leurs circonstances vécues varient, tout comme les souffrances subies pour leur fidélité à la vocation monastique. Mais la présence de leurs reliques physiques sur l’autel témoigne de la véracité du verset de l’Évangile selon saint Matthieu cité par saint Benoît dans le septième chapitre de sa Sainte Règle : “Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé”. (Mt 10:22).Nous nous engageons à nouveau dans cette même persévérance, implorant l’intercession de saint Benoît et de tous ses saints fils et filles pour nous aider : ut in omnibus glorificetur Deus (qu’en toutes choses Dieu soit glorifié).
Dom Alcuin, Prieur.