Un évêque argentin, Mgr Zanchetta, à la tête du diocèse d’Oràn en Argentine, va être jugé sous peu en Argentine pour abus sexuels. Il s’agit d’un proche du Pape François – ce dernier l’a fait venir à Rome en août 2017 peu après sa démission pour raisons de santé et l’avait nommé assesseur de l’Association du patrimoine du siège apostolique (APSA) à un poste créé spécialement pour lui.
Cependant, fin 2018, trois prêtres ont accusé Mgr Zanchetta d’abus sexuel au sein du séminaire Jean-XXIII fondé par l’évêque à Oran en 2016 et fermé depuis, ainsi que d’abus de pouvoir et de mauvaise gestion, relate le journal argentin El Tribuno.
En mai 2019 le Pape François avait affirmé à la télévision mexicaine qu’il avait lui même demandé la démission de Mgr Zanchetta et qu’il suive une thérapie en Espagne – il avait même déclaré l’avoir nommé à Rome pour lui faciliter le suivi de cette thérapie (!). Seulement, il a été contredit par un ancien vicaire général du diocèse d’Oràn, rappelle La Croix : “Dans des déclarations à la presse début 2019, il avait assuré avoir transmis un rapport un dossier à Rome en 2015 évoquant des faits de nature sexuels et d’avoir réitéré les accusations en 2017, auprès de la nonciature à Buenos Aires“.
Quand José Bergoglio tente de faire innocenter un prêtre jugé pour pédophilie
A l’automne 2017, l’émission française Cash Investigation et Elise Lucet avaient levé un autre lièvre : “l’émission glisse que José Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, “aurait tenté de faire innocenter un prêtre jugé pour pédophilie“, Julio Cesare Grassi, en transmettant à la justice une contre-enquête à décharge avant son procès en appel en 2010“, rappelait Le Monde en mars 2017.
Elise Lucet a d’ailleurs posé la question de but en blanc au Pape François, qui a nié, visiblement surpris, avant de s’en aller sans rien dire de plus. Julio Grassi a été condamné à 15 ans de prison ferme en 2009, condamnation confirmée en appel et par la Cour Suprême, et est incarcéré depuis 2013. Il a aussi été suspendu par l’Eglise catholique.
Mac CArrick, Grassi, maintenant Zanchetta, ça commence à faire beaucoup de soutiens à de vilains petits canards !
Dans routes les (et nos) familles il y des héros, des saints, des genies peut-être, mais aussi des forbans, des tordus, des hommes perdus de mœurs.
Dans l’Eglie aussi, c’es une “nasse meslée” écrivait saint François de Sales…
Lorsque j’écrivais que ce pape était corrompu, j’en avais indigné plusieurs sur ce site.
Il est plus que temps d’en finir avec cette papolâtrerie persistante qui sévit chez beaucoup de fidèles, des “conciliaires” aux traditionalistes.
Il faut soutenir les initiatives de Mgr Vigano et se rappeler que nous, les fidèles, sensu fidei oblige, devons prendre part à la défense du Magistère infaillible et exiger un gouvernement de l’Église qui applique le principe d’autorité (en commençant par la lutte contre la corruption, justement).
pas bien beau tout ça… le démon est puissant et il est partout !
désolant ;;;suivons le Christ ;;;
Bonjour Courivaud : il y a des hommes corrompus autour du pape, comme il y en avait autour de Jean-Paul II et de Mgr Lefebvre. La cécité des décideurs est affligeante, elle existe malheureusement. Cela ne veut pas dire que le pape soit un saint, ni que j’approuve ses actes de gouvernement. Plus les accusations sont graves, plus l’accusé est haut placé, plus il faut être prudent dans ses assertions et avoir des preuves. Après, on peut estimer que le pape est d’une faiblesse coupable avec les corrompus de son entourage. Quand cela serait, il resterait encore à prouver qu’il est corrompu lui-même. Là encore, sans le canoniser pour autant, loin de là.
J’ajoute que pour lutter contre des corrompus, il faut des hommes, des vrais (allusion au sujet sur la virilité dont les commentaires sont clos sans autres commentaires que les vôtres et les miens). Or, vous le constatez, le sujet de la virilité ne passionne pas. Tout le monde s’indigne… de ce que les autres n’agissent pas. Soljenytsine avait déjà décrit ce phénomène en URSS. Les mauvais ne sont forts que de la faiblesse des bons, dit-on à raison. Voyez comme les mauvais sont forts, vous en déduirez la faiblesse actuelle des bons. Et pour finir d’enterrer le propos du pauvre petit curé chétif: “quand les hommes de 130 kg disent certaines choses, les hommes de 60 kg écoutent” (Bernard Blier dans “100000$ au soleil”). Ceci pour dire rapidement que confondre rigidité mentale et virilité, c’est dommage, et un peu pitoyable.
Cette affaire est connue depuis plusieurs années; et il est heureux que le;procès ait lieu : les faits seront ainsi avérés. Et la décision de Rome devra suivre en intégrant les conclusions de ce procès
pour Aréôme.
Je vous suis entièrement dans ce que vous écrivez en seconde partie, à propos de la virilité (film à l’appui, j’ajoute, surtout avec les répliques de Michel Audiard) et il est bien dommage que les lecteurs ne s’y intéressent pas, surtout à un moment où se manifeste aujourd’hui une crise aigüe dans l’exercice de l’autorité, quelles que soient les institutions concernées.
Lisant la première partie de votre commentaire, je me dois de vous préciser que mon commentaire sur la corruption qui frappe en ce moment la papauté s’appuie surtout sur ce qu’en expose notamment Mgr Vigano : celui s’en était exprimé de façon fort éclairante il y a deux ans sur le site “Rorate caeli” (il est rédigé en anglais) et sur le site “Messa in latino” (il est rédigé en italien) à propos des scandales de moeurs visant des prélats étatsuniens. Je vais retrouver ces textes (je les ai conservés en format électronique), mais il faudrait aussi que je les traduise. Vous comprendriez mieux pourquoi je cible précisément le pape actuel dans cette dérive gouvernementale, au dépens de toutes les composantes de l’Eglise visible et plus encore au dépens des fidèles qui n’exercent aucun pouvoir dans cette institution.
Bonjour Courivaud, merci pour votre réponse, c’est toujours agréable de vous lire. Tout ce qu’on dit sur le pape François m’afflige et me dépasse. Surnaturellement je ne peux pas cesser de l’aimer : c’est le pape. Ce pontificat est douloureux, je ne vous le cache pas. Sur les questions de liturgie et de morale, il semble s’éloigner gravement des deux pontificats précédents, et paradoxalement sur certains points prophétiques il les prolonge (dénonciation du technologisme et rappel que la Création est aussi prise en compte dans le plan du salut – je ne parle pas de la Pacha Mama, ça c’est la boulette qui cache la forêt). Ce pontificat aura une fin comme tout, et alors nous saurons si nous avons assisté aux derniers feux du progressisme ou au contraire à la fin de la parenthèse JP2-B16.
En ce moment, l’actualité immédiate est trop riche pour que j’ai le temps de trop creuser ces sujets. Il me reste la certitude que le Seigneur me jugera sur mes actes, et non pas ceux du pape. Alors je veille sur ma conduite, je m’efforce de laisser le Christ grandir en moi… et je confie le pape et l’Eglise à la la Miséricorde de Dieu, en souffrant avec ceux qui souffrent, en espérant avec ceux qui espèrent. C’est un équilibre difficile de réprouver et de dénoncer le mal (vous assumez ce rôle avec courage et ténacité), sans tomber dans la dénonciation répétitive qui ne fait qu’user les forces par une indignation sans solution. C’est l’écueil contre lequel j’essaie de garder mes frères dans la foi.
Vous citez Mgr Vigano : là, je crois que nous sommes d’accord, en toute logique il n’y a pas 36 solutions. Soit il ment, et il faut lui dire de se taire. Soit il dit vrai, et il faut en tirer les conséquences, et réinventer dans l’Eglise les moyens concrets de destituer les fautifs. Rien qu’en commençant par la classe épiscopale, ça ferait du ménage ! Je suis un fervent partisan du rétablissement d’une l’Inquisition efficace, uniquement à visée interne à l’Eglise (comme la précédente, d’ailleurs).
Bien vous dans ce pessimisme surmonté, l’espérance pas facile tous les jours, mais Dieu est là. Grande union de prières.
Le témoignage de Mgr Viganò a déjà été traduit dans notre langue. https://lesquen.fr/2018/09/30/vigano/