Le Progrès dans son édition de la Loire consacre un article à la reconversion de la quinzaine d’édifices religieux – majoritairement catholiques et protestants – désacralisés et vendus dans le bassin de Saint-Etienne (Loire), une région très déchristianisée où l’islam est devenue la première religion en terme de pratiquants, et de loin. De quoi désespérer Saint François Régis.
L’on apprend ainsi que l’église Saint-Paul d’Unieux, construite au XXe siècle, a été vendue 150.000 € à un investisseur immobilier, Rabah Larabi, qui y a construit des duplex. Le temple protestant du Crêt du Roc, à Saint-Etienne, classé aux Monuments Historiques, est désaffecté depuis 2007. Les architectes des Bâtiments de France ont veillé à ce que sa transformation en appartements ne touche pas aux éléments architecturaux majeurs (façade, rosace etc.). Dans la même commune, l’église Sainte-Bernadette du quartier de Bel-Air, construite dans les années 1950, a été vendue avec le terrain qui la porte en 2012 pour 230.000 € et rasée dans la foulée pour être remplacée par un immeuble.
A Roche la Molière, l’église de la Côte Durieux construite en 1955 a été mise en vente en 2019 pour y faire des appartements. A Tarare, plus près de Lyon, l’ancienne chapelle de l’entreprise JB Martin (1869), rachetée par la mairie en 2011, a été revendue à un promoteur immobilier en 2017 – la mairie n’a jamais eu les moyens d’assumer le coût jugé exorbitant d’une restauration (1.5 million d’euros) et l’entretien pour la maintenir en l’état avait un coût.
A Saint-Chamond, la mairie a restauré l’église Notre-Dame fermée depuis 2004 et envisage sa désacralisation pour en faire un lieu culturel – une option soutenue par le diocèse, mais pas par des fidèles locaux qui ont monté un collectif- d’autant que des dons ont été recueillis pour sa restauration. Par ailleurs en 2016 le diocèse a vendu l’ancienne maison des oeuvres qui accueillait encore un cinéma, boulevard Lachèze à Saint-Etienne.
S’ajoute à cela l’avenir flou du prieuré de Saint-Jodard, que les frères de Saint-Jean ont fini par quitter au printemps 2021. Ils l’occupaient depuis 1983. Les lieux – un ancien petit séminaire -, appartiennent au conseil général de la Loire, qui les louait à titre gracieux, et occasionnaient 350.000 à 450.000 € de charges d’entretien par an.
Je suis vraiment surpris.
Je croyais que le concile Vatican II était “le printemps de l’Eglise”.
Je croyais que le concile Vatican II était “la nouvelle Pentecôte”, “le souffle de l’Esprit Saint”.
Je croyais que la messe traditionnelle était démodée n’intéressant plus que des vieilles personnes et que depuis la création de la nouvelle messe des millions de jeunes affluaient dans les églises tous les dimanches.
Jésus Christ a dit que l’on juge l’arbre à ses fruits et qu’un bon arbre ne peut donner de mauvais fruits. (Mathieu 7 16).
Voilà les fruits pourris de Vatican II.