D’après Radio Classique, qui a consacré fin mars dernier un entrefilet sur la vente des églises et du patrimoine religieux, 34 églises auraient été vendues en France en 2019, contre 8 à 20 par an. Précisons tout de même que le terme “église” induit en erreur, car les biens mis en vente agrègent lieux de cultes protestants, chapelles, patrimoine religieux désacralisé etc.
Ces ventes semblent plus répandues dans le Nord de la France : “l’Eglise Sainte-Thérèse à Hirson (Aisne) a été vendue au pianiste Kit Armstrong en 2013 pour y répéter mais a été visité par un Belge qui voulait en faire une boîte de nuit, par des royalistes suisses qui projetaient d’en faire un lieu de séminaire religieux.
L’Eglise de Saint Eloi dans le Nord [Aulnoye-Aymeries, diocèse de Cambrai] a été transformé en 9 logements sociaux [en 2013]. Un autre exemple, l’église Saint-Louis de Tourcoing [Nord aussi, mais diocèse de Lille] rachetée par un artisan couvreur pour 20 000 euros, sauf qu’il s’est engagé à y faire 500 000 euros de travaux“.
Ces ventes en augmentation sont un autre indice de l’évolution inquiétante du patrimoine religieux français, même si la France n’a pas encore atteint l’état de la Belgique, où désacralisation et ventes d’églises rurales sont monnaie courante, tandis que les fidèles finissent de déserter les églises limitées 15 personnes depuis le début de la pandémie.