Le 8 avril 2018, les habitants de Saint-Brieuc de Mauron se réveillaient hagards alors que l’incendie faisait rage sur la toiture de l’église, construite en 1893-96. Suite au sinistre, un tiers de la toiture sera détruits. L’incendie aurait été causé par un problème lié au chauffage au fioul, normalement éteint mais qui a du couver.
Grâce à sa construction avec une charpente métallique rare pour l’époque et une voûte en briques, le feu ne s’est limité qu’à la toiture. Les pompiers ont réussi à le couper avant qu’il n’atteigne le clocher, qui a été épargné, et à sortir mobilier et bannières, ainsi que les vitraux. L’église n’avait alors plus qu’une messe par mois.
Les travaux ont commencé début février – l’église sera désamiantée, puis la toiture et les voûtes détruites, y compris dans la partie préservée de l’incendie – la charpente en fer a fondu et la chaleur a ébranlé toute la structure. Toit et voûtes seront ensuite reconstruits à neuf.
La commune a prévu aussi de remettre à norme le campanile, pour un coût de 33.600 euros – une partie sera couverte par une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine. La rénovation des vitraux est aussi envisagée, le conseil municipal a demandé des devis.
Les travaux de reconstruction et de mise en accessibilité de l’église ont été chiffrés en octobre dernier à 625.600 €, en partis fournis par l’Etat, la région Bretagne et le département. La commune de 300 habitants compte encore deux autres chapelles, une privée au manoir de la Gabetière – relevé en 1817 à l’emplacement d’un château fort détruit sous la Révolution, à 1 km du bourg, et la chapelle Notre-Dame de Toutes-Aides du XVIIe (1634) dans le hameau de la Ville Tual, à 2 km du bourg en direction de Néant-sur-Yvel ; elle a été restaurée en 1892. Une ancienne chapelle Sainte-Brigitte existait au manoir de Bedée avant la Révolution.
L’église remplaçait un édifice de la toute fin du XIIe siècle, « en petit appareil irrégulier, avec des feuilles de fougères au nord et un clocher en ardoises sur le milieu de la nef » ; ce prieuré dépendait de l’abbaye de Paimpont. En 1801 Saint-Brieuc de Mauron fut détaché de l’ancien diocèse (et pays) de Saint-Malo et rattaché au diocèse de Vannes.