Si nous en jugeons par l’activité des réseaux sociaux ainsi que les différents engagements et autres tribunes, l’actualité est totalement phagocytée par l’élection présidentielle. Pour qui doutait de l’intérêt des Français pour la chose politique, le démenti est d’autant plus cinglant que le débat de fond semble totalement occulté par les affaires qui pleuvent sur presque tous les candidats. Commanditées, manipulées ou non, ces dernières quoi qu’ils en disent, passionnent les électeurs, comme si, enfin, il se passait quelque chose d’intéressant dans le monde plat et finalement uniforme de l’arène politique. Pourtant, l’enjeu est bien plus grand que la mise au pilori de tel ou tel candidat et il est intéressant de noter combien, intrigants, comme électeurs en ont conscience. Les uns usent de tous les moyens pour parvenir à leur fin et surtout pour éviter que l’autre ne gagne. Les autres semblent résolus à ne plus se laisser dicter leur vote par média et appareil politique interposés. Nous assistons sans doute à un tournant dans la psychologie politique des Français. Un tournant en forme de prise en main et de renaissance d’un esprit politique français, mais dont l’analyse ne relève pas de cet édito qui souhaiterait au contraire mettre en relief la vitalité catholique que recouvre cette élection 2017.