Reprise par un journal aussi sérieux que le Times de Londres, le secret de polichinelle a suffisamment franchi les murailles d’ordinaires opaques du Vatican pour que nous nous posions la question, à quelques jours de l’anniversaire de l’élection du pape François, de ce rififi vaticanesque qui n’a rien à envier à l’affaire dite Fillon.
Issu du sérail curial, le pape Benoît XVI s’était taillé quelques charitables inimitiés au sein de cette Curie gangrenée d’immobilisme dont le talent de buis sait, mieux que la cape d’invisibilité d’Harry, masquer le venin du péché dont elle semble pourtant se délecter. Quelles que furent les raisons de la renonciation du Pontife, le parti dit de la Curie s’est arrangé, avec les progressistes allemands qui de longtemps souhaitent déverser le Rhin dans le Tibre, pour élire et tenir un candidat, qui pour être chargé de sa purge, n’en serait pas moins loin du camp un peu trop pressant de Ratzinger.