A l’occasion de la journée du migrant et de l’appel du pape François, les évêques français et allemands souhaitent une vaste mobilisation.
« En 2015 il y avait plus de 65 millions de réfugiés à travers le monde dont plus de la moitié étaient des mineurs », constatent-ils.
S’il est « plus que jamais nécessaire de lutter contre les causes de départ », les évêques insistent pour que ces jeunes « qui ont dû subir de graves blessures dans leur corps comme dans leur âme »(…) « trouvent dans nos pays une nouvelle patrie ».
Une invitation qui ne va pas manquer de déclencher une nouvelle polémique, alors que l’Eglise vit en ce moment, avec la Sainte Famille, la fuite en Egypte. Cela dit, Joseph emmenant Marie et l’Enfant ne cherchait pas une nouvelle patrie, mais un refuge provisoire, le temps de rentrer chez eux. Et c’est bien l’appel des religieux, patriarches en tête, en Orient. Leur vœux est que les réfugiés puissent revenir dans leur patrie.
Inviter à accueillir ceux qui sont en fuite n’est pas du même ordre que les installer à demeure. Insister sur cette distinction déminerait pourtant le terrain rendu phobique par le nombre sans cesse croissant de réfugiés dont de nombreux musulmans. Certes la religion ou la couleur ne sont en rien discriminantes pour la charité, mais nier le problème religieux et culturel dans l’accueil de l’étranger, fut-il vu comme notre frère, est le plus sûr moyen de fermer les portes et les cœurs.