Dans un entretien à I.MEDIA, le cardinal KOch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, constate que
2016 « aura été une année très œcuménique pour le pape François. Il y a eu Cuba avec le patriarche Cyrille de Moscou, puis le patriarche de Constantinople, Bartholomée, à Lesbos, la Géorgie, Assise, et enfin la rencontre avec Justin Welby et les anglicans à Rome… »
Cependant, le prélat s’empresse de rappeler que ce mouvement n’est pas une nouveauté de l’actuel pontife mais s’inscrit dans une impulsion ininterrompue depuis Jean XXIII. Impulsion qui semble déboucher sur cette année œcuménique où les temps sont murs après 50 ans de travaux.
« il semble que les temps sont devenus mûrs pour un rapprochement plus important, face aux grands défis que sont la sécularisation, spécialement en Europe – et en France… – la grande crise des réfugiés qui est une crise d’abord européenne, et enfin la grande persécution des chrétiens dans le monde. Ce dernier point était le motif principal de la rencontre à Cuba, de la part du patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille. Rappelons que 80 % des personnes persécutées dans le monde sont des chrétiens, quelle que soit leur confession. »
Le cardinal suisse ne fait pas pour autant de l’angélisme et s’il met en relief les rapprochements qui se sont faits jours ces dernières années, il ne sous-estime pas les difficultés croissantes avec les positions morales des Eglises luthériennes notamment.