«Aussi bien les leaders de l’Église que les leaders du pays avons été négligents» et «la négligence mène à la malédiction et à la souffrance», c’est ce qu’a affirmé Mgr Santo Laku, évêque auxiliaire de Juba, capitale du Soudan du Sud dans une homélie relayée par la presse locale, le mardi 27 septembre.
Cela fait suite aux déclarations de Taban Deng, vice-président du Soudan du Sud, et à son refus devant l’assemblée générale des Nations Unies du déploiement des forces régionales, arguant que son pays était en paix. Or, pour Mgr Santo Laku, il est urgent de reconnaitre la situation dramatique dans laquelle se trouve le pays. «Il ne faut pas raconter des mensonges, ces mensonges ne nous servent pas, ne nous aident pas. Ce pays est en déclin. Nous devons nous relever et être forts, demander à Dieu de nous aider à ouvrir une nouvelle voie, plutôt que de nier la souffrance du peuple.»
Dans son homélie, il plaide pour que le Soudan du Sud se construise sur la justice. «Combien d’hommes et de femmes sont aujourd’hui en prison sans véritables accusations ?». De même, il interroge sur l’utilisation des ressources qui, selon lui, n’a pas répondu aux exigences qu’impose la morale. «Notre responsabilité morale a été faible, a-t-il insisté. C’est pour cela que nous sommes capables de violer des femmes et des enfants. Nous sommes capables de tuer nos propres frères et sœurs.»
«À cause du pétrole, à cause de l’argent», le pays a dérivé depuis son indépendance en 2011. Un bilan désastreux pour l’ONU qui estime le nombre de déplacés à 1,7 million dans le pays.
Source Radio Vatican
Une réaction qui pourrait aussi être salvifique en Occident !