Un centre d’hébergement temporaire sera mis à la disposition des migrants à Paris à la mi-octobre. Installé au nord de la ville, aux abords de la Porte de la Chapelle, il sera réservé aux hommes, sans aucune condition quant à leur statut administratif, et ouvrira avec une capacité de 400 places, portée à 600 d’ici la fin de l’année. C’est ce qu’a indiqué la maire de Paris, Anne Hidalgo lors d’une conférence de presse. Un deuxième centre de 350 places, pour les femmes et les enfants, sera ouvert d’ici la fin de l’année dans une ancienne usine d’Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne.
Pour Pierre Henry, directeur général de l’association France Terre d’asile, “c’est une excellente initiative qui ne fonctionnera que si des structures de même type sont construites dans toutes les grandes agglomérations“. Il rappelle en effet les chiffres : “il doit bien y avoir entre 1000 et 2000 personnes qui se trouvent en situation d’extrême précarité dans le Grand Paris (…) 1 demandeur d’asile sur deux n’est pas hébergé aujourd’hui sur l’ensemble du territoire.”
Pour répondre aux craintes que peuvent susciter ces centres d’hébergement, Pierre Henry précise “il faut fixer les règles du jeu, c’est à nous de le faire. Les personnes que nous accueillons doivent respecter les règles du pays d’accueil.”
Par ailleurs, dans le Nord de la France, une grande mobilisation s’est tenue pour réclamer le démantèlement du plus grand camp de migrants du pays : la “Jungle” à Calais. Lundi 5 septembre, des commerçants, des agriculteurs et des routiers ont bloqué l’autoroute menant au port de Calais en signe de revendication. Lors d’un nouveau déplacement à Calais vendredi dernier, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait réaffirmé l’intention de l’État de démanteler la “Jungle” le plus rapidement possible, mais sans donner de date précise. Ce bidonville informel accueille actuellement 7000 personnes, selon les autorités et 9000 selon les associations.
Source : radio Vatican