Les Vénézuéliens se préparent à la « grande marche ». Le 1er septembre 2016, l’opposition appelle en effet à de gigantesques manifestations à Caracas, la capitale et dans d’autres ville du pays, pour dénoncer la grave crise que traverse le pays depuis des mois, mais aussi pour réclamer la tenue d’un référendum de révocation du président Nicolas Maduro, lequel bat des records d’impopularité.
Dans l’optique de ce grand rassemblement, que d’aucuns nomment déjà la« prise de Caracas », la conférence épiscopale du Venezuela a publié un important document, dans lequel elle précise sa position sur le sujet.
Les grandes manifestations populaires prévues le 1er septembre sont légales et légitimes, insistent avant tout les évêques. Manifester est un droit garanti par la Constitution. En conséquence, « toute mobilisation, rassemblement, ou activité à caractère politique doit être respecté et protégé » par les autorités, dans un climat de paix et de tolérance. Il est en outre du devoir de l’État d’assurer à tous ses citoyens la « libre expression » de leurs idées, ainsi que le« respect de leur intégrité personnelle et du bien commun ».
La conférence épiscopale renouvelle encore avec insistance l’appel lancé à l’issue de son assemblée plénière, en juillet dernier : celui du besoin, pressant et primordial, d’apporter des réponses adéquates à la crise politique, sociale et économique qui perdure, et dont les Vénézuéliens sont les premières victimes et auxquels les évêques réaffirment leur soutien. « Les laïcs ont un rôle très important dans la construction de la paix dans le pays », observent-ils. Ils doivent savoir déployer tous les efforts pour rendre possible la culture de la rencontre et d’un dialogue constructif ; ils doivent en outre créer un espace propice de « réconciliation entre tous les hommes et femmes du Venezuela »
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