Faut-il maintenir une heure hebdomadaire de religion dans les écoles publiques d’Alsace et de Moselle? Le gouvernement a lancé une concertation sur le sujet, dans l’espoir d’aboutir à un “consensus”, comme l’a souligné cette semaine le président Hollande à Strasbourg. Mais les associations pro-laïcité s’impatientent.
En avril dernier, un collectif d’organisations laïques et de syndicats enseignants – ainsi que la fédération de parents d’élèves FCPE – avait lancé depuis Paris un appel à réformer les modalités de cet enseignement, conformément aux préconisations formulées en mai 2015 par l’Observatoire de la laïcité, rattaché à Matignon.
“Ce que nous demandons, c’est que les parents qui ne veulent pas du cours de religion ne soient plus obligés de demander une dispense. A l’inverse, ce sont les familles qui le souhaitent qui devraient faire la démarche de s’y inscrire. Cela deviendrait une option”, résume Michel Seelig, du collectif “Laïcité d’accord”.
Jeudi, les militants laïcs avaient mis tous leurs espoirs dans le déplacement à Strasbourg de François Hollande, venu ouvrir le congrès de la Ligue de l’enseignement, qui fête ses 150 ans.
Sur ce thème de l’enseignement religieux, le président s’est toutefois contenté d’évoquer la “concertation” récemment lancée par le ministère de l’Education auprès des élus locaux, des représentants des cultes et du monde éducatif. Mais il n’a pas fait d’annonce, soulignant seulement qu’il fallait “respecter” le droit local “parce qu’il fait partie de l’Histoire”. L’objectif de la concertation est de dégager un “consensus” et des “solutions intelligentes”, a-t-il ajouté.
Pour les militants pro-laïcité, il y a cependant “urgence” à agir avant un éventuel retour au pouvoir, en 2017, d’une droite peu encline à réformer en la matière. (sic)
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