L’information semble saugrenue. Du 25 au 29 mai 2016, se déroule, à Leipzig, la centième édition de la Fête catholique organisée par le Comité Central des Catholiques Allemands, une des plus importantes associations catholiques du pays germain, très étroitement liée à la Conférence épiscopale allemande et qui milite pour « un enseignement catholique plus modéré sur le mariage, la famille et la sexualité ».
Et pourtant, cette grande fête estsoutenue par l’Eglise d’Allemagne, avec la présence du cardinal Reinhard Marx, président de la conférence épiscopale allemande, et l’archevêque Heiner Koch de Berlin.
Les « stars » arc-en-ciel, représentantes du monde Lgbt, prendront part à des conférences, tables rondes, et même à des fonctions religieuses. On entend y réinterpréter la Bible, mais sur quels critères ?
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Pourquoi un tel traitement de faveur pour la LGBT ? Pourquoi une telle foison de lumières pour les homosexuels ? Quelle relation, l’Eglise d’Allemagne entretient-elle donc avec la foi ? Pourquoi ce besoin de nouveauté en guise d’ouverture ? Serait-ce la proximité du protestantisme qui invite à tant de relativisme ?
La question est d’autant plus sensible qu’aujourd’hui, affronter la problématique homosexuelle fait peur.
Plus d’une déclaration, plus d’un geste “symbolique” de l’Eglise qui est en Allemagne finissent par poser de sérieuses questions sur la catholicité des prélats, comme des fidèles et n’est pas sans rappeler le contenu de ce petit livre paru après le Concile Vatican II, le Rhin se jette dans le Tibre, où apparaissent les manipulations, bien peu dociles à l’Esprit Saint, des modernistes allemands.
On se demande enfin ce qu’il y a de commun entre l’épiscopat allemand et les évêques américains. Nous trouvons comme deux camps, de part et d’autre d’un hémicycle politique. Deux camps entre lesquels semblent aussi tristement se répartir l’épiscopat français. On veut aujourd’hui construire l’unité de l’Eglise sur l’ouverture, le progrès et la modernité, alors que ces critères ne font que s’éroder avec le temps, pour ne constituer que des connivences d’opportunité, jusqu’au jour où d’autres ententes s’avéreront plus judicieuses.
Comment oublier que l’unité n’est pas dans la superficialité de mains tendues en épis, mais dans la vérité de l’adhésion à une Parole qui ne nous appartient pas, le Verbe ? Nous serions bien surpris si nous cherchions aujourd’hui à trouver notre unité dans le Credo. Un Credo que beaucoup ne récitent que du bout des lèvres ou par bribes, en en changeant le contenu dogmatique.
Soyons honnêtes avec nous mêmes. Combien de catholiques se retrouvent réellement unis derrière la bannière du Credo ?