Le gendarme de Santis est revenu sur la genèse du procès, au cours de la dernière audience. Il n’est pas né avec l’arrestation de Francesca Chaouqui, mais « grâce aux investigations du commandant de la gendarmerie, en relation avec certains articles publiés par la presse italienne». En septembre 2015, une plainte a été déposée pour une possible manipulation de PC. Une série d’ordinateurs est saisie à la Préfecture pour les Affaires économiques du Saint-Siège, dont celui de son secrétaire, Mgr Vallejo Balda, également ex-secrétaire de la COSEA. Parmi une «masse dense de données», des échanges ont été mis en évidence entre Mgr Balda et les deux journalistes. Avant la fin des travaux de la COSEA, le prélat et le journaliste Gianluigi Nuzzi ont été invités au domicile de Francesca Chaouqui, «ce qui alimenta les soupçons au regard du précédent livre écrit par le journaliste».
Le gendarme confirme des rencontres entre le prélat et les journalistes. En revanche, «il n’apparaît pas que les deux journalistes se soient rencontrés».
L’avenir au sein du Vatican, après la période COSEA, était un sujet d’échange récurrent entre Francesca Chaouqui et Mgr Vallejo Balda, assure Stefano de Santis. Elle l’imagine comme secrétaire, «chef de facto», du Secrétariat pour l’Économie. Quant à elle, elle se voit «ne rien faire», sinon organiser «des événements avec beaucoup de dignité». Elle se voit aussi faire partie du Vatican Media center, l’actuel Secrétariat pour les Communications. Pour y voir plus clair sur le futur de sa femme, le mari de Francesca Chaouqui, Corrado Lanino fait «pression» sur Mgr Vallejo Balda, expliquant au prélat qu’il était «dangereux» de se défaire d’une personne avec «tant de contacts». À la fin, les échanges entre la jeune femme et le prélat montrent que Mgr Balda a tout fait pour prendre des distances avec Francesca Chouaqui qui n’a pas hésité à le qualifier de «larve» dans le dernier message qu’elle lui envoyait sur Whatsapp.
Source Radio Vatican