Désormais plus personne ne peut nier les ravages de l’Islam. La gauche bien pensante, internationaliste par définition, se trouve bien ennuyée face au déferlement islamiste. C’est un démenti cinglant d’années d’illusions mensongères, dont le but était de conserver ou conquérir le pouvoir. Depuis des décennies, à rebours d’un Jules Ferry, dont pourtant le président socialiste actuel se réclame (voir ma tribune sur le colonialisme de Jules Ferry), la gauche a fait de l’accueil de l’étranger son cheval de Troie. Loin d’un angélisme hérité d’une charité mal comprise, la stratégie des gauches avaient deux buts. Se constituer une base électorale issue de l’immigration, car les Français, c’est ainsi, sont à droite, et du même coup préparer la grande illusion internationale.
Cette idéologie internationaliste n’avait que peu de prise sur l’immigration européenne fortement christianisée. La conjoncture internationale, faite de guerres et de misères, le contexte français nécessitant une mains d’oeuvre supplémentaire ont servi de mauvaise conscience pour accueillir massivement des populations étrangères surtout à la culture, occidentale en générale et française en particulier.
Dans un déni de réalité, lot commun de l’idéologie qu’elle soit de gauche comme de droite, les tenants de l’international du genre humain, souvent dépourvus d’expérience et de sens pratique, n’ont eu aucune peine à se convaincre eux-mêmes de l’interchangeabilité des personnes et des cultures. Transposant leurs idéaux sociaux-occidentaux, ils ont voulu imposer (mais sans colonialisme aucun cela va sans dire) leur conception du monde, de la culture, de la vie et de la démocratie, avec un mépris du réel, mais surtout, comme leur mentor Jules Ferry, avec un dédain hautain des cultures arabes et africaines. Le résultat, nous le connaissons. Ils ont fait du monde oriental et africain une véritable pétaudière, donnant libre court à tous les extrémismes, à toutes les barbaries.
Désormais, nos bien-pensants s’érigent en rempart de la civilisation, utilisant l’amalgame pour masquer leur défaite, comme je l’ai déjà signalé ailleurs. Mais l’opération s’avère d’autant plus difficile qu’ils sont au pouvoir et que le peuple ne souhaite plus de bonnes paroles, mais des actes pour sa propre sécurité. Alors, pour sauver les meubles, la presse, au service de la même idéologie internationaliste, tente de donner un nouveau souffle au “pas d’amalgame”.
A lire, Le Monde et autre Libé, l’impression qui domine est celle d’un nageur épuisé qui tente de maintenir la tête hors de l’eau. Colonne après colonne, la presse de gauche (et même de moins gauche), s’évertue à nous présenter un Islam modéré, un Islam “pas comme les Djihadistes”. Et l’on ressort les minorités musulmanes, les historiens qualifiés pour parler des premiers temps du prophète que n’auraient pas du tout compris les islamistes d’aujourd’hui et bien d’autres arguments qui ont tous une part de vérité, mais qui masquent bien des réalités de l’Islam.
Tous les musulmans ne sont pas à mettre dans le même sac, c’est une évidence, pas plus que tous les chrétiens ne sont interchangeables. Mais faire la leçon aux Français pour leur expliquer que les méchants n’ont rien compris à l’Islam, cela résout-il le problème de ces méchants qui ne lisent pas Libé ou Le Monde ?
Qu’on veuille éviter un pogrom vengeur sur tous les musulmans est une chose, qu’on nie la réalité du danger en est une autre. Or ce négationnisme n’est qu’une machination électoraliste. La gauche, comme la droite du reste, sait très bien que tout lâcher sur l’Islam, à savoir reconnaître des décennies d’erreurs, serait pour eux la fin du règne. Ce que cherche l’idéologie internationale socialiste au pouvoir n’est ni plus ni moins de contenir les digues anti-islamiques, non parce que ces digues déchaîneraient la violence des populations, mais parce que ces digues sont le dernier filin qui les maintient dans la course. Il est plus dangereux pour eux de lâcher la ligne islam que de faire marche arrière sur la loi travail. La loi travail n’est qu’une des multiples étapes qui jalonnent l’histoire du travail, tandis que la lutte contre l’islamisation de la société, qui va de pair avec sa déchristianisation, serait un retour en arrière. Pire pour eux, ce serait la fin du processus internationaliste lancé il y a près de deux siècles.