Dans son entretien au journal La croix, le pape François, qui rechigne à parler des racines chrétiennes de l’Europe, s’est expliqué.
Pour lui, les racines sont multiples (voilà qui va plaire à Jacques Chirac pour qui l’Espagne était musulmane avant d’être chrétienne). Parler de racines chrétiennes inquiète, en outre, le souverain pontife qui craint d’y déceler un triomphalisme vengeur et un relent de colonialisme.
Pour être pape, on n’en partage pas pour autant toutes les subtilités d’une culture qui n’est pas la sienne. S’il est vrai que l’Europe est forgée sur d’autres cultures, comme la culture grecque, celte également et d’autres plus vernaculaires, son unité de culture est tout de même portée par le judéo-christianisme et l’hellénisme. Quant à y voir un triomphalisme vengeur un rien colonial, peut-être, mais dans les faits, comment cela se traduit-il ?
Pierre Selas
Source Osservatore Romano