Les bruits vont déjà bon train dans la média-sphère avant-gardiste. Le pape dépoussiérerait enfin l’Eglise.
Concrètement qu’a-t-il dit ?
Quatre choses que les médias ont passé sous silence :
1- Il s’agit de donner plus de place aux femmes dans les responsabilités dans les cas où ces fonctions n’auraient pas de lien avec le sacrement de l’ordre.
2- Les femmes ont une richesse spécifique à apporter, mais le Saint-Père a tenu à faire la distinction entre la prédication tenue lors d’une liturgie de la Parole, qui peut être assurée sans difficulté par une femme ou un laïc, de la liturgie eucharistique, où l’homélie est intrinsèquement liée à la présidence de la célébration, propre au sacerdoce.
3- Le Souverain Pontife a souhaité mettre en garde contre deux tentations : celle du féminisme -parce que la femme vit dans l’Eglise avec sa haute dignité de baptisée- et celle, tant de fois stigmatisée du cléricalisme, qui se vérifie quand les prêtres prétendent gérer seuls leurs paroisses, sans stimuler la synodalité et la collaboration.
4 – Et enfin cette précision de taille. L’idée n’est pas d’abord de savoir s’il faut ouvrir le diaconat, mais, répondant à la question des diaconesses dans l’antiquité, le Saint-Père a ainsi rappelé que l’antique rôle des diaconesses n’avait jamais été vraiment clarifié, et s’est dit ouvert à la création d’une commission d’étude de cette question.
Il s’agit donc d’une étude pour clarifier ce rôle dans l’antiquité, si nous nous en rapportons aux propos de l’Osservatore Romano.