Horizon ultime des mouvements islamistes, le califat est aussi un élément fondamental pour les jihadistes. Comme l’écrit l’anthropologue Scott Atran, spécialiste du terrorisme, il «aimante ces jeunes gens, leur procure du sens et de la liberté, les sort de la mainmise du monde matériel dans lequel ils ne voyaient que du vice et de la mièvrerie». Officiellement, le califat a été aboli en Turquie en 1924. Il correspond à ce que l’on pourrait appeler l’«empire musulman», dans les faits, il désigne le territoire placé sous l’autorité du calife, censé être le descendant du prophète Mahomet. Depuis les origines de l’islam, le titre fut très disputé, alimentant guerres et divisions au sein de la oumma (la communauté musulmane).
L’historien et politologue Nabil Mouline, chargé de recherches au CNRS et auteur du livrele Califat : histoire politique de l’islam (Flammarion) explique la place qu’il tient encore dans l’imaginaire arabo-musulman et son instrumentalisation par l’islam politique.
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