De tout temps, la France a subi de grandes invasions. Depuis le IIIe siècle, elles se sont succédé, venant de l’Est et du Nord. Mais il s’agissait d’invasions de passage et de pillage, par des bandes semi-nomades de quelques milliers d’individus.
Les Wisigoths se sont arrêtés assez longtemps dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Sud-Ouest, mais n’y sont pas restés. Ils sont partis en Espagne. Les Vandales ont traversé la France, encore gallo-romaine, vers 410, pillant tout ce qui était à piller, mais on les retrouva finalement en Afrique du Nord, via l’Espagne. Les Burgondes, eux, se sont fixés dans ce qui est aujourd’hui la Franche-Comté et la Suisse occidentale, laissant seulement leur nom à la Bourgogne. Seuls Francs et Alamans furent plus nombreux à s’installer dans le Nord-Est de la France, plus exactement sur une étroite zone à l’ouest du Rhin. Des Vikings se fixèrent en Normandie, après avoir, eux aussi, pillé tout ce qu’ils pouvaient piller en remontant la Seine jusqu’aux confins de la Bourgogne. Des Bretons, venant de Grande-Bretagne et d’Irlande, se fixèrent durablement en Bretagne, mais ils y apportèrent le christianisme et y fondèrent des monastères. Quant aux Romains, qui apportèrent à la Gaule celtique, les bienfaits de leur civilisation et leur sens de l’organisation, ils ne peuplèrent pas la Gaule, sauf, peut-être, en Septimanie (Languedoc-Roussillon actuel). Il est vrai qu’aux XIXe et XXe siècles, les Polonais et les Italiens furent nombreux à venir en France, mais il s’agissait d’immigrés catholiques, dont le premier souci était de travailler et d’aller à la messe.
De nombreux ouvrages ont été consacrés à ce vaste mouvement millénaire d’est en ouest. Il n’est pas question de les reproduire ici. Ce que je veux souligner, c’est que les véritables grandes invasions qui ont changé le visage de la France et sa civilisation ont commencé en 1945. Elles sont toujours en cours et s’amplifient. L’armée française de libération, entièrement équipée par les États-Unis, était composée à 80 % de Maghrébins, surtout Marocains. Il était évident qu’une fois démobilisés, on ne pouvait pas refuser à ces soldats qui s’étaient battus sous le drapeau français de se fixer en France, mais ils furent peu nombreux à le faire. Ce fut néanmoins la première étape du peuplement arabe de la France. La deuxième étape fut l’appel à la main-d’œuvre, principalement algérienne, à partir des années 1950. Et la troisième étape, que l’on pourrait appeler la dernière grande invasion, toujours en cours, est due au regroupement familial décidé par Giscard et Chirac – une erreur de jugement colossale.
C’est une invasion, non pas subie, mais sollicitée et favorisée par toutes sortes de mesures incitatives, distribution de la nationalité française par millions, allocations financières de toute nature, aides au logement ou à l’éducation, soins gratuits dont le coût, très élevé, conduit à la ruine du pays et à un chômage massif. Le tout se pratique aujourd’hui, en outre, sous le signe d’un islam conquérant en guerre contre la France et l’Occident chrétien… Les résultats de cette politique sont bien connus : 6 à 8 millions de musulmans, des millions d’étrangers ou de Français de fraîche date, originaires de tous les coins de la planète, plus des centaines de milliers de clandestins, dont, par définition, on ne connaît pas le nombre exact, mais qui bénéficient tout de même de soins gratuits offerts par les contribuables français. Il va sans dire que cette immigration coûte au budget de la France des douzaines de milliards d’euros par an. Sans parler de la délinquance et de l’insécurité. Les attentats commis en France et à Bruxelles l’ont été en quasi-totalité par des Maghrébins francophones, tous plus ou moins délinquants connus des services de police.
Selon l’OCDE, plus du quart de la population française est désormais issu de l’immigration, une proportion supérieure à la moyenne de l’Union européenne. Au rythme actuel des arrivées, de la démographie et avec l’application du droit du sol, la moitié de la population vivant en France sera prochainement d’origine étrangère, principalement d’origine africaine et largement de religion musulmane. Or, ces immigrés sont pratiquement inexpulsables. Aucun pays n’accepte de les récupérer. Sur un arc qui va d’Islamabad à Rabat, on estime que le potentiel d’immigrés (pratiquement tous musulmans) s’élève à 50 millions. Tous n’arriveront pas à immigrer en Europe de l’Ouest, mais tous rêvent de pouvoir le faire et beaucoup y parviendront. Le sursaut national est devenu impossible. Il n’y aura pas de général Franco pour sauver le pays. Il n’y aura pas de guerre salvatrice. Mais il y aura des violences dévastatrices. Les gouvernants occidentaux affaiblis, divisés, corrompus de mille manières, déplorent et ne font rien – sauf ouvrir davantage encore leurs frontières aux populations turques… Ces politiciens, avant tout soucieux de leur réélection, sont navrants d’impuissance et parfois de ridicule, comme l’est François Hollande qui préside un gouvernement comptant deux ministres d’origine maghrébine et de confession musulmane, dans un pays où sont construites 2000 mosquées (dont certaines enseignent le djihad, la haine du chrétien et du juif, et dont beaucoup ont été construites avec le soutien de la puissance publique).
La comparaison avec le Bas-empire romain est saisissante. L’empire romain d’Occident, envahi de toutes parts par des Barbares qu’il n’a pas pu assimiler, et dont les citoyens étaient écrasés d’impôts, a disparu au Ve siècle – en 476, disent les historiens. Il s’en suivit pratiquement dix siècles d’anarchie, de terreur et de destructions, avant de restaurer la civilisation que l’Église de Rome parvint à ressusciter. Aujourd’hui, en terre chrétienne, les Vandales sont partout. Ils mettent en œuvre la volonté d’Allah le tout-puissant, dont l’État islamique est le dépositaire. On en connaît le programme: tuer, torturer, voler, violer et détruire…
Christian Lambert, ancien Ambassadeur de France
Source Les 4 vérités Hebdo
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