A l’occasion du congrès européen de la miséricorde qui s’est achevé lundi 4 avril 2016, le cardinal Schönborn répond aux questions de Radio Vatican.
L’Europe doit faire la vérité sur elle-même. Il n’y a pas de miséricorde sans vérité, sans le réalisme qui reconnait les vrais problèmes, par exemple l’endettement.
Saint Thomas explique que la miséricorde a deux aspects : affectif et effectif
L’affectif : compatissant être affecté par la misère de l’autre. Mais c’est une passion, non une vertu, une capacité de répondre avec une juste émotion à ce que nous rencontrons. C’est le substrat humain de la miséricorde
Elle devient vertu quand elle devient effective. La miséricorde se mesure dans son efficacité (cf les grands saints sociaux)
Donc la politique est vertu de miséricorde si elle est une bonne politique c’est-à-dire engagée par le bien commun.
L’Europe a un mal de l’âme, mais la foi chrétienne peut lui redonner du tonus
Pour les réfugiés, il faut une conversion de l’Europe pour analyser les causes de la migration. Il faut un plan Marshall pour l’Afrique. Pour le Proche-Orient, il faut aller à la racine du mal, ce qui exige une miséricorde effective.
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