L’Hôpital du Valais vient d’autoriser le suicide assisté entre ses murs. Il emboîte ainsi le pas à d’autres cantons, dont Vaud, Neuchâtel ou encore Genève. Depuis 2006 en effet, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) autorisent l’intervention de l’organisation d’aide au suicide Exit au sein de l’institution, pour un patient sans domicile ou dans l’impossibilité d’y retourner, et à certaines conditions strictes. En cinq ans, trois demandes de suicide assisté ont été déposées à l’Hôpital.
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C’est plus nuancé qu’une question de fin de vie ou non. Ce qui importe est: est-ce qu’il ne reste plus que la mort pour soulager les souffrances de cette personne?
Ce n’est pas dans leurs (les personnels soignants) prérogatives de donner la mort, il ne faut pas mélanger les rôles. On ne peut pas leur imposer ça, cela pourrait engendrer des souffrances chez ces soignants. S’ils le désirent toutefois, ils sont autorisés à être présents aux côtés du patient pour l’accompagner.
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Il ne s’agit pas du droit à mourir à l’hôpital, ce qui existe depuis que les hôpitaux existent, mais du droit de s’y faire assassiner, ce qui manifestement n’est pas la fonction d’un hôpital. Un hôpital ne peut pas être une chambre d’exécution et le médecin un bourreau-exécuteur sans altérer profondément la fonction de l’un et de l’autre et saper à la base toute confiance.